« L’impact positif de la présence du conseiller provient de facteurs autres qu’une bonne sélection de titres, soit une augmentation du taux d’épargne, une meilleure diversification du portefeuille et des investissements plus fiscalement efficaces », écrivent les deux chercheurs.
Les deux chercheurs, qui avaient mené une étude sur la valeur du conseil en 2010, ont répété l’expérience en 2014 et présenteront cette semaine les résultats de leurs recherches lors d’un séminaire organisé par le Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ).
« Une nouvelle question a été ajoutée au questionnaire afin d’identifier qui approchait qui pour offrir, ou demander, du conseil, écrivent les deux chercheurs. Est-ce que le conseil financier améliore la richesse des ménages ou est que c’est la richesse des ménages qui attire le conseil?»
Grâce au « questionnaire amélioré », les chercheurs estiment que 85 % des ménages ayant un conseiller l’ont choisi et n’ont pas été approchés par lui: « Cette statistique importante valide notre hypothèse sur la relation de causalité entre le fait d’avoir un conseiller et le fait d’être plus riche.»
Les chercheurs ont pu déterminer que la présence d’un conseiller dans la vie financière d’un ménage se fait sentir dès les quatre premières années: « Pour des individus comparables, ceux qui avaient un conseiller depuis au moins quatre ans avaient au moins 69 % plus d’actifs financiers que ceux qui n’avaient pas de conseiller.»
La valeur additionnelle atteint 290 % pour les ménages qui ont un conseiller depuis 15 ans ou plus. Dans l’étude de 2010, on notait une différence de 58 % dans les actifs financiers après quatre ans et de 173 % après quinze ans.
Leur rapport, intitulé The Gamma Factor and the Value of Financial Advice, est disponible sur le site du CIRANO.