La Banque Laurentienne a dévoilé un bénéfice par action en hausse de 6% à 1,47 $ au deuxième trimestre (terminé à la fin avril). C’est mieux que le consensus des analystes à 1,38$. Le conseil d’administration, pour sa part, a autorisé une augmentation du dividende trimestriel, qui passe de 0,63 $ à 0,64$.
Le marché célèbre: le titre a pris un élan de plus de 6% à l’ouverture. Si la hausse se maintient en cours de séance, cela effacerait le recul lié aux annonces sur les prêts problématiques, deux jours plus tôt.
Le PDG, François Desjardins, s’est dit satisfait de la performance de la banque. «Au cours du trimestre, nous avons affiché de bons résultats tout en continuant de réaliser des progrès notables dans le renforcement de nos bases, ce qui établira les fondements de notre offre numérique exhaustive pour servir nos clients dont les besoins sont en constante évolution», a-t-il déclaré dans un communiqué.
Des inquiétudes
Scott Chan, de Canaccord, estime quant à lui que la source de dépassement des attentes est «de faible qualité». Dans une note publiée immédiatement après les résultats, il souligne qu’une bonne partie de la bonne surprise a été générée par la vente d’un portefeuille dans le secteur agricole, par des provisions pour pertes moins élevées et par des impôts moins élevés.
Pour sa part, Gabriel Dechaine, de Financière Banque Nationale, s’inquiète de «l’érosion» des revenus tirés des frais de 12%. Il est rassuré de voir que les dépôts ne font que stagner, mais il n’aime pas que la part qu’occupent les dépôts dans le financement de la banque diminue, passant de 22% à 19% du financement total, ce qui laisse entendre que la Laurentienne doit se financer auprès de courtiers à taux plus élevé.
La Laurentienne a toutefois affiché de bonnes nouvelles du côté des revenus d’intérêts, qui ont augmenté de 18% à 177 M$. Ces gains proviennent principalement d’une croissance du portefeuille de prêts commerciaux et de marges plus élevées sur les prêts. Les revenus totaux augmentent ainsi de 9% à 259,9 M$.