Rappelant que la CSF « n’a pas pour rôle de défendre les intérêts commerciaux de ses membres », Luc Labelle, président et chef de la direction de la Chambre, croit que son organisme doit plutôt « valoriser la profession » aux yeux du grand public.

« La CSF n’est pas une association, a-t-il expliqué lors de son allocution donnée dans le cadre du colloque sur la conformité du Conseil des fonds d’investissement du Québec (CFIQ). Mais des professionnels compétents et conformes, c’est dans l’intérêt du public comme dans celui de l’industrie.»

Selon un sondage indépendant mené par la firme Ad Hoc Recherche auprès du grand public, 88 % des répondants trouvaient que la mission de la CSF était importante. Pourtant, très peu d’entre eux disaient connaître la CSF. Par ailleurs, lorsqu’on leur demandait si leur conseiller en services financier était un professionnel ou un vendeur de produits financiers, 33 % des répondants disaient faire affaire avec un professionnel.

« Malheureusement, 50 % des répondants soutenaient ne pas savoir, il y a donc encore du travail de valorisation à faire, a soutenu Luc Labelle. Par contre, 92 % se sont dit satisfaits des services qu’ils reçoivent de leur conseiller.»

Ce taux de satisfaction s’expliquerait notamment par la bonne tenue des professionnels du secteur: « Seulement 67 dossiers sont allés jusqu’en discipline en 2013, 400 nouvelles enquêtes ont été ouvertes et 30 radiations, temporaires ou permanentes, ont été prononcées. Seulement 67 dossiers sur 32 000 membres, je crois que ça démontre que nous sommes très efficaces et peu complaisants.»

Luc Labelle aimerait toutefois que ces statistiques soient mieux connues du grand public, c’est pourquoi la CSF a fait un effort supplémentaire pour se démarquer: « On est donc devenus moins « beiges » dans nos publicités afin qu’elles soient plus mémorables.»

 

 
Il tient aussi à adopter un « nous plus inclusif » dans les communications de la Chambre. En effet, le professionnel doit être conforme, mais il n’est pas seul puisqu’il est encadré par un organisme d’auto-réglementation. Le client, lui, doit être protégé, mais conserve un niveau de responsabilité puisqu’il doit poser certaines questions.>

La CSF a aussi mené, l’été dernier, un sondage sur la satisfaction de ses membres. Le sondage, mené auprès de 600 membres, révèle que 91 % d’entre eux sont satisfaits du travail de la CSF. De plus, 98 % des membres croient qu’il est important que la CSF voit à la discipline des membres et 96 % trouvent important que la CSF les soutienne en termes de conformité.

Afin de continuer de soutenir ses membres dans ce champ important de leur pratique, la CSF mettra sur pied en 2014 des comités de pratique professionnels qui regrouperont une dizaine de professionnels par discipline: « Ces comités serviront de groupes de discussion sur les pratiques afin de faire évoluer leur profession. Par ailleurs, vers la fin de 2014, nous entreprendrons également une révision des codes de déontologie.»