La Banque de Montréal a annoncé mercredi avoir conclu son acquisition de Bank of the West pour 16,3 milliards de dollars américains (G$ US), plus de 13 mois après l’annonce initiale de l’accord.
La banque a rappelé que la conclusion de l’accord lui apportait près de 1,8 million de clients et 500 succursales supplémentaires, ce qui, avec sa présence actuelle aux États-Unis, lui donne une présence dans 32 États.
La cheffe du groupe nord-américain des services bancaires aux particuliers et aux entreprises, Erminia Johannson, estime que l’accord donne à la banque l’échelle nécessaire pour être concurrentielle et prendre de l’expansion.
Elle note qu’entre autres avantages, une plus grande entreprise aidera la banque à mieux tirer parti de sa technologie, tout en offrant plus de possibilités de tester des produits et des offres sur différents marchés.
L’accord intervient dans un contexte de contrôle réglementaire accru aux États-Unis sur les acquisitions et le secteur bancaire en général, mais Erminia Johannson a fait valoir qu’il était important d’avoir une certaine envergure pour répondre à la fois à la concurrence et à l’évolution de l’environnement réglementaire.
La clôture de la transaction intervient également alors que les inquiétudes s’accentuent quant à la situation économique à court terme, dans un contexte de hausse des taux d’intérêt et de forte inflation, mais Erminia Johannson a assuré que la banque était toujours convaincue que l’accord avait du sens.
« Oui, le marché a changé, mais c’est une stratégie à long terme, ainsi qu’une stratégie à court terme qui joue contre tous les changements de l’environnement économique qui se produisent. »
Les inquiétudes économiques accrues ont poussé les régulateurs canadiens à augmenter les exigences de capital des banques, ce qui a incité la Banque de Montréal à mobiliser des fonds à la fois par l’entremise d’émissions d’actions et d’un programme de réinvestissement des dividendes.
Même s’il y a beaucoup de priorités à équilibrer et à gérer, Erminia Johannson a rappelé que la banque avait eu un an pour se préparer à l’intégration de Bank of the West.
« Ne vous méprenez pas. Ce sont des travaux complexes. Mais nous l’avons planifié et nous sommes prêts pour cela. »