Les fonds axés sur une date d’échéance, particulièrement utilisés dans les régimes de retraite à cotisation déterminée, ont offert de meilleurs rendements que les options de placement à la carte, selon un récent rapport de Placements mondiaux Sun Life, repris par Avantages.
Les investisseurs qui utilisent uniquement ce type de fonds ont obtenu un rendement net moyen supérieur d’environ 1 % sur cinq ans à celui des investisseurs qui n’ont pas eu recours à ce type de fonds, révèle le rapport.
Ainsi entre le début de 2014 et la fin de 2018, les participants de régimes de capitalisation investis uniquement dans des fonds à date cible ont obtenu un rendement annualisé moyen de 6,0 %, contre un rendement moyen de 5,1 % pour les participants qui ont investi uniquement dans des fonds à la carte.
Cet écart a plusieurs explications. Il faut savoir déjà que les participants qui établissent leur propre portefeuille ont un pourcentage relativement constant d’actions pendant leur carrière, faisant ainsi en sorte qu’ils sont sous-exposés aux actifs de croissance étant jeune et surexposés plus tard.
Une deuxième explication c’est la résilience des fonds axés sur une date d’échéance en période de recul des marchés. Ainsi entre mai 2019 et avril 2020, soit pendant le krach de mars, les participants investis uniquement dans des fonds à date cible ont obtenu un rendement négatif de 2,26 %, tandis que les participants ne possédant pas ce type de fonds ont enregistré des pertes de 4,08 %.
Ne pas négliger les actifs non traditionnels
Le rapport de Placements mondiaux Sun Life souligne que pour poursuivre sur leur bonne lancée, les fonds axés sur une date d’échéance vont devoir abandonner quelque peu les actifs traditionnels, dont les perspectives de rendement s’affaiblissent, pour aller davantage vers les actifs non traditionnels.
Quant aux catégories d’actifs de base, le rapport prédit des rendements plus faibles pour une prise de risque plus élevée.
La firme souligne toutefois que les gestionnaires de fonds axés sur une date d’échéance sont en bonne position pour accéder aux marchés illiquides de par leur envergure et leur horizon de placement à long terme.
Pour le moment, les actifs non traditionnels sont peu présents dans ce type de fonds. Cette lente adoption peut s’expliquer par les capacités internes limitées des gestionnaires de fonds ou par le coût de ces catégories d’actifs qui est souvent plus élevé que celui des catégories traditionnelles.
Mais le rapport estime que les gestionnaires de grande envergure ont certainement la capacité de trouver un moyen d’intégrer ces catégories d’actifs dans leurs portefeuilles en limitant les coûts et les risques.