Chez les Canadiens et dans divers groupes démographiques, l’importance de ces événements augmente plus d’une fois au cours d’une vie, selon la dernière version du Sondage sur la zone de confort financier, effectué par Credo Consulting, une firme de Mississauga, en Ontario, en partenariat avec le Groupe Finance de TC Media, de Montréal (Finance et Investissement est une publication du Groupe Finance de TC Media).

«Le mariage» et «l’éducation des enfants» sont des événements auxquels les Canadiens de 50 à 60 ans accordent de plus en plus d’importance. Les personnes de 20 à 30 ans donnent une grande importance au mariage, alors que celles de 30 à 40 ans attribuent une importance élevée à l’éducation des enfants.

Parmi les boomers, beaucoup de parents s’inquiètent des finances de leurs enfants en raison de la hausse du coût de la vie et de la volatilité du marché de l’emploi. Certains conseillers, dont Mark Coutts, de Sun Life Assurance of Canada, de Toronto, sont témoins de cette inquiétude dans leur bureau. Ses clients lui demandent s’ils peuvent se permettre d’aider leurs enfants à payer leur mariage, leur résidence et l’éducation de leurs propres enfants.

«La boucle est bouclée. Ces baby-boomers me disent : « Mark, je pensais en avoir fini avec tout ça »», rapporte Mark Coutts.

Les clients qui se trouvent dans cette situation ont besoin de conseillers qui peuvent assouplir leur planification financière tout en incarnant la voix de la raison et qui peuvent les aider à rester alignés sur leurs objectifs.

«Ce type de discussion peut mener à l’établissement de relations importantes quand il s’agit de liquidités», remarque Brendon Bertelsen, directeur de la recherche chez Credo Consulting.

Respecter les limites

La première étape consiste à comprendre les motivations de vos clients à vouloir sacrifier potentiellement leur propre sécurité financière dans le but de protéger leurs enfants. Le rôle du conseiller est de faire des calculs et de trouver une solution viable qui ne compromet pas les perspectives à long terme du client.

«Notre responsabilité, c’est de ramener le client sur la voie d’un compromis raisonnable entre le désir d’aider un membre de la famille et la compréhension d’une logique comptable qui fait que cela n’est pas totalement possible», dit Mark Coutts.

Aider les clients à comprendre qu’il y a une limite à soutenir leurs enfants financièrement aura probablement un impact positif sur les perspectives financières des clients et de leurs enfants. C’est ce que Mark Coutts a expliqué récemment à une cliente de 70 ans qui voulait financer la mise de fonds initiale de la maison de sa fille en plus des études de sa petite-fille.

«Ma cliente risquait de manquer d’argent si elle vivait longtemps, dit-il, et l’histoire se répéterait, car elle deviendrait alors un fardeau financier pour sa fille, celle-là même qu’elle essaie d’aider.»

Un conseiller qui veille à l’avenir de la génération suivante consolidera sa relation avec son client actuel et aura l’occasion d’en établir une avec ses enfants, dit Sara Gilbert, fondatrice de Développement des affaires Strategist(e), de Montréal : «C’est une occasion exceptionnelle de rencontrer la génération suivante d’investisseurs, puisque ce sont eux qui hériteront de l’argent».

Si les clients pensent à leurs obligations éventuelles avant qu’elles ne se matérialisent, cela favorise la planification financière. Les clients de Mark Coutts s’exercent à réfléchir aux responsabilités financières potentielles qu’ils auront face à leur conjoint, leurs enfants et leurs parents dans une dizaine et dans une vingtaine d’années.

Par exemple, le parent d’un adolescent se préoccupera davantage du financement de ses études post-secondaires, mais un exercice de réflexion sur cet enfant dans dix ans le mènera à s’interroger sur la nécessité d’économies supplémentaires pour un possible mariage ou pour l’achat d’une maison.

Crédit

L’importance de «l’utilisation des cartes de crédit» est également élevée à deux étapes distinctes de la vie, selon le sondage, d’une part, les Canadiens dans la jeune vingtaine, et d’autre part, les Canadiens dans la mi-cinquantaine. Elle est à son pic chez les Canadiens dans la mi-soixantaine.

Cela peut également être relié aux dépenses qu’ils font pour leurs enfants. Mark Coutts constate aussi que ses clients utilisent le crédit pour aider à financer des événements exceptionnels tels que le mariage d’un enfant, bien qu’il souligne que ses clients ont tendance à se servir d’une marge de crédit à faible taux d’intérêt pour le faire.

Ces résultats représentent l’opinion de plus de 8 000 Canadiens sondés en ligne. Le sondage en cours vise à éclairer la relation entre le conseil financier, le bien-être financier et le degré de satisfaction de la vie en général des Canadiens. Les répondants sont sondés sur une base mensuelle, et le nombre de participants au sondage atteindra 12 000 en 12 mois.