Qui plus est, il renouera avec l’équilibre budgétaire, et pour toute la durée du mandat du gouvernement Couillard, a-t-il poursuivi.
M. Leitao a rencontré la presse mercredi à la veille de son budget. La tradition veut qu’il se présente alors avec des souliers neufs, sauf qu’en lieu et place, il portait ses vielles chaussures et a plutôt exhibé ce qu’il avait acheté: des lacets rouges, symbole pour lui d’un budget déficitaire, mais qu’il n’a pas l’intention de porter. Il a plutôt essayé ses nouveaux lacets noirs.
Le ministre s’est engagé à rompre la succession de déficits et de mettre fin à cette «série rouge», ainsi que de maintenir le cap pour tout le mandat.
Atteindre l’équilibre budgétaire, ce n’est pas une fin en soi, a-t-il poursuivi, mais plutôt une condition sine qua non d’une croissance économique soutenable.
En réplique aux partis d’opposition qui soupçonnent le gouvernement libéral de vouloir hausser le fardeau fiscal des contribuables, par le truchement notamment de la TVQ, Carlos Leitao est allé d’un autre indice sur le contenu de son budget sans en éventer le secret: il ne touchera pas au portefeuille, ni par des hausses de taxes, d’impôts ou de tarifs.
Mais du même souffle, le ministre a laissé entendre qu’il allait s’inspirer du rapport Godbout déposé la semaine dernière. Il s’agit d’un rapport controversé commandé par le gouvernement au fiscaliste Luc Godbout, qui préconise une baisse des impôts, mais une hausse des tarifs et des taxes.
Cependant, il s’en tiendra à des mesures «qui peuvent être mises en place rapidement». Car pour les piliers fondamentaux du rapport, «les mesures plus structurantes, les changements de ‘tax mix’, qui doivent être pris en bloc, il faudra attendre», a-t-il précisé.