En ce qui a trait à 2019, ces sommes totalisent près de 2,3 millions de dollars (M$), peut-on constater dans le rapport annuel du bas de laine des Québécois qui fait le point sur l’année terminée le 31 décembre dernier et qui a été déposé mardi à l’Assemblée nationale, soit plus tard qu’à l’habitude en raison de la pandémie.
Ensemble, les six principaux dirigeants de la Caisse ont vu leur rémunération globale, qui tient compte du salaire de base, des primes et autres avantages, s’établir à 18,35 M$, une somme qui ne tient toutefois pas compte des paiements supplémentaires.
Cependant, ceux-ci ont décidé de « reporter et coinvestir le maximum possible de leur rémunération variable pour une période de trois ans » dans le contexte de la pandémie. Cela fait fléchir leur paye globale d’au moins 7 M$, une somme qui sera assujettie aux résultats de la CDPQ et dont la valeur pourrait fléchir si la performance n’est pas au rendez-vous.
Responsable du Québec avant de succéder à Michael Sabia comme président et chef de la direction de la CDPQ, M. Émond, qui œuvrait auparavant à la Banque Scotia, a reçu l’an dernier un paiement compensatoire de 713 000 $ dans la foulée de son embauche. Il touchera environ 1,5 M$ cette année et 1,77 M$ en 2021.
Au cours d’un entretien téléphonique, le porte-parole de la Caisse, Maxime Chagnon, a expliqué qu’il s’agit de montants compensatoires qui étaient dus à M. Émond dans le cadre de son embauche.
« L’idée est de ne pas le verser d’un coup a-t-il expliqué. On l’étale dans le temps pour s’assurer de garder la personne un certain nombre d’années. »
De son côté, le chef des infrastructures, Emmanuel Jaclot, qui est payé en euros, a touché une « allocation temporaire », convertie en dollars canadiens, de 426 000 $, un traitement auquel il aura droit jusqu’en 2023. Cela s’ajoute à des « montants compensatoires » de 456 000 $ qui ont été payés l’an dernier et qui seront versés cette année.
À Londres, Stéphane Etroy, qui était chef des placements privés et le dirigeant le mieux payé de l’institution jusqu’à l’annonce de son départ, en novembre dernier, a reçu, en plus de son traitement habituel, une « allocation temporaire » d’environ 703 000 $.