L’échec de l’offre d’un groupe dirigé par la direction de Canaccord Genuity Group Inc. de privatiser la société n’a pas nui au recrutement dans le secteur canadien de la gestion de patrimoine, a déclaré lundi le président et chef de la direction, Dan Daviau, bien que le nombre d’équipes de conseillers ait légèrement diminué.
« On aurait pu penser, à première vue, qu’une partie de l’incertitude engendrée par la situation nuirait peut-être au recrutement », a déclaré Dan Daviau, lors d’une conférence téléphonique pour discuter des résultats du quatrième trimestre de la société de services financiers.
Le recrutement lors de périodes volatiles des marchés est toujours difficile, a-t-il noté, car les conseillers n’aiment généralement pas faire la transition de leur clientèle à de tels moments.
Cependant, Dan Daviau a déclaré que le pipeline de recrutement dans le secteur de la gestion de patrimoine canadienne est « aussi solide que jamais ».
La société a déclaré qu’elle comptait 145 équipes de conseillers au Canada au 31 mars, en baisse par rapport à 148 équipes à la fin du trimestre précédent, soit avant que le groupe de direction ne lance son offre publique d’achat le 9 janvier. Au 31 mars 2022, la société comptait 146 équipes.
La semaine dernière, le groupe de gestion dirigé par Dan Daviau et le président David Kassie a déclaré qu’il ne prolongerait pas son offre d’une valeur de 1,1 milliard de dollars (G$) pour privatiser la société au-delà de la date limite du 13 juin. Un problème réglementaire sans rapport avec l’une de ses filiales a fait en sorte que l’accord ne pourrait être approuvé avant la date limite liée au financement fixée au mois d’août, selon la société, ce qui a mené le conseil d’administration a recommandé aux actionnaires de rejeter l’offre.
Dan Daviau a balayé lundi les inquiétudes concernant le moral de l’entreprise à la suite de l’échec de l’offre de privatisation. Quatre membres du conseil d’administration qui faisaient partie d’un comité spécial chargé d’évaluer l’offre ont démissionné en mars après qu’ils n’aient pas appuyé l’offre de la direction.
Dan Daviau a déclaré que l’un des résultats positifs à la suite du rejet de l’offre était le soutien démontré par les employés. Le groupe ayant déposé l’offre comprenait 50 personnes, a-t-il précisé, mais 150 autres collègues avaient offert un soutien formel et environ 300 autres avaient exprimé leur intérêt envers la démarche.
« Nous avons reçu un soutien incroyable de la part des employés », a déclaré Dan Daviau. « Par conséquent, nous allons continuer à chercher des moyens d’améliorer l’actionnariat salarié dans l’entreprise dans son format actuel de société ouverte. »
Le directeur général a reconnu que l’énergie consacré au dépôt de l’offre finalement refusée avaient requis du temps de la part de plusieurs personnes. « Cela a aussi entraîné beaucoup de points négatifs, y compris de la confusion… dans le marché », a-t-il dit.
Canaccord a également déclaré que les bénéfices avaient été affectés par les coûts associés à l’offre de la direction. Un accord de statu quo conclu la semaine dernière à l’expiration de l’offre a permis le remboursement de « certaines dépenses raisonnables » engagées par le groupe de gestion.
Dan Daviau n’a pas fourni plus d’informations sur la question réglementaire qui faisait obstacle à l’accord, mais a déclaré que ce n’était « pas existentiel » pour l’entreprise. Cependant, il était clair que le problème ne serait pas résolu avant la date limite de financement d’août, a-t-il insisté, c’est pourquoi l’équipe de direction n’a pas prolongé son offre.
« L’extension se serait traduite par un coût supplémentaire, une perte de temps et aurait induit le marché en erreur », a déclaré Dan Daviau. « Il n’y avait aucune probabilité raisonnable d’y arriver dans ce laps de temps. »
Il a mentionné que la société avait discuté de la prolongation de l’accord de financement, mais n’a pas fourni plus de détails sur ces discussions.
Canaccord a déclaré une perte nette de 7,2 millions de dollars (M$) pour le trimestre, comparativement à un bénéfice net de 56,3 M$ un an plus tôt.
Les actifs sous gestion dans le secteur mondial de la gestion de patrimoine ont totalisé 96,2 G$, en hausse de 0,2 % par rapport à l’année précédente. L’actif des clients nord-américains s’élevait à 35,7 G$ au 31 mars, en baisse de 5,8 % par rapport à l’exercice précédent, mais en hausse de 2,8 % par rapport au trimestre précédent.