Les banques devraient participer activement aux réformes réglementaires, incluant les nouvelles règles de capital et les changements à la rémunération des banquiers, au lieu de les combattre.
«Les banquiers ont gagné un argent fou dans les années précédant la crise et ont été bien rémunérés, même pendant la crise. En fin de compte, les contribuables ont ramassé la facture pour leurs échecs», Mark Carney, dans une allocution prononcée à l’Ivey School of Business de l’Université Western, rapporte l’agence Bloomberg.
Les excès mis au jour par la crise financière de 2008 ont sérieusement entaché la confiance du public envers les banques, tout comme la manipulation du taux de référence LIBOR.
Les institutions doivent rétablir leurs relations avec leurs clients et retrouver les valeurs fondamentales.
Les dirigeants et les administrateurs devraient selon M. Carney promouvoir une culture de pratiques éthiques partout dans leur organisation.
M. Carney a aussi enjoint les banques d’améliorer la transparence de leur comptabilité et de mener des tests de stress de leur bilan régulièrement.
«Les banquiers doivent se voir comme les intendants de leur institution, afin d’en améliorer les pratiques avant de passer le flambeau à leur successeur», a dit celui qui prendra la direction de la Banque d’Angleterre l’été prochain.
La crise de confiance envers les banques déprime les cours de leurs titres en Bourse dont ceux de la londonienne Barclays et l’allemande Deutsche Bank A, a donné en exemple M. Carney.
La méfiance du public freine aussi la cadence de l’économie mondiale en augmentant le coût et diminuant l’accès au capital pour les sociétés non financières.