« C’est un peu comme si j’étais né dedans, raconte-t-il. Mon père est dans le domaine et même s’il a toujours été très discret dans sa façon de parler de son travail, il m’a acheté mes premières actions alors que j’avais 12 ans ».
La famille tient d’ailleurs une place de choix dans la pratique de Christian Gendron.
Actif dans l’industrie depuis plus de 17 ans, il a dès ses débuts rejoint son père Jérôme Gendron, « qui le 23 mai dernier, célébrait ses 50 ans de pratique au sein du même bureau ». Quant à sa sœur Isabelle, qui est gestionnaire de portefeuille, elle les a rejoints après avoir évolué à titre d’analyste financier au sein du service de banque d’affaires chez Merrill Lynch Canada.
Et cet esprit de famille, il se constate également au sein de la clientèle. « Certaines familles font confiance à notre groupe depuis plus de 40 ans. Dans bien des cas, nous servons les parents, mais aussi les grands-parents et souvent, les petits-enfants lorsqu’ils commencent à investir », dit-il.
L’Équipe Gendron, installée sur l’avenue McGill College, à Montréal, cumule plus de 70 années d’expérience en gestion de patrimoine, et près de 400 millions de dollars d’actifs sous gestion. Outre les trois représentants de la famille Gendron, l’équipe est composée d’une associée, qui est également conseillère, ainsi que d’une assistante.
Un autre associé pourrait également joindre bientôt l’équipe, puisque Jérôme Gendron, qui a amorcé sa pratique en 1967, prendra sa retraite le 30 juin prochain. « Ma sœur et moi avons pris la relève il y a plusieurs années, mentionne Christian Gendron. La transition s’est faite en douceur, sur une longue période de temps ».
Ce processus a d’ailleurs permis de bien gérer certains défis générationnels. « Mon père a débuté sa pratique en 1967, alors nous avons 34 ans d’écart en matière d’éducation, signale Christian Gendron. Le domaine a énormément évolué au fil des années, que ce soit du point de vue technologique ou règlementaire, et nous n’avons pas les mêmes façons de faire ».
Christian Gendron est d’ailleurs fier d’avoir fait évoluer une pratique qui était exclusivement à commissions, vers une pratique reposant largement sur les frais de gestion liés à la gestion de portefeuille et la planification financière.
« La mise en œuvre des MRCC 1 et 2 a fait évoluer l’industrie en ce sens, mais ici, nous étions pas mal au-devant de la vague et notre ratio augmente continuellement. Nos nouvelles relations sont à frais de gestion et même, plusieurs d’entre elles sont aussi à gestion discrétionnaire », dit-il.
L’importance de la formation
Détenteur d’un baccalauréat en administration des affaires, concentration finance, de l’Université du Québec à Montréal, Christian Gendron a complété le Cours sur le commerce des valeurs mobilières dans le premier percentile et est titulaire du titre de Fellow de CSI. Il est devenu planificateur financier en juin 2014.
« Nous nous sommes éduqués beaucoup, mon père, ma sœur et moi, et nous adorons éduquer nos clients afin qu’ils comprennent bien ce qui les concerne. Nos clients, ce sont pour une large part des entrepreneurs et des professionnels, mais ce sont avant tout des épargnants et une partie de notre travail consiste à vulgariser les choses ».
Christian Gendron tire une grande fierté d’avoir complété son cours de planificateur financier. « Il s’agit d’un très bon programme et la chose dont je suis le plus fier, c’est d’avoir convaincu des collèges de le faire aussi », témoigne-t-il.
Il est d’avis qu’à l’avenir, toute équipe devrait pouvoir compter sur l’expertise d’un planificateur financier afin d’ajouter de la valeur aux relations avec les clients.
« C’est bien beau les investissements, mais si le client n’a pas de testament, qu’il a besoin d’une convention d’actionnaires liée à des polices d’assurance dans le cadre d’un plan de continuité pour son entreprise, il faut être en mesure de voir les choses dans leur globalité, dit-il.
« Le planificateur financier, c’est une sorte de quart arrière. Il a la vue d’ensemble qu’il faut pour analyser la situation, coordonner les choses avec les experts externes tels que le notaire, le fiscaliste et le comptable, et lever le drapeau lorsque c’est nécessaire », illustre Christian Gendron.