Les analystes de la CIBC ont réduit les objectifs de cours des grandes banques canadiennes. Bien que la hausse des taux d’intérêt soit généralement une bonne nouvelle pour les grandes banques canadiennes, ces derniers estiment que la situation macroéconomique actuelle pourrait peser sur les résultats, rapporte Financial Planning.
Les objectifs ont ainsi été réduits de 5 % en moyenne, soit 1 % pour 2022 et 4 % pour 2023 en prévision d’un ralentissement de la croissance des prêts et d’une augmentation des pertes sur créances. Ainsi les résultats :
- de la Banque de la Nouvelle-Écosse passent de 94 à 86 $;
- de la Banque de Montréal passent de 150 à 142 $;
- de la Banque Royale du canada passent de 149 à 146 $;
- de la Banque Toronto-Dominion passent de 103 à 100 $;
- et de la Banque Laurentienne passent de 44 à 41 $.
Bien que les résultats de la Banque Nationale et de RBC aient été revus à la baisse, les analystes leur attribuent encore la note de « surperformance » en raison d’écarts d’évaluation plus faibles parmi leurs pairs qui implique une position plus défensive dans un environnement de récession.
Les analystes de la CIBC notent également les ralentissements du marché des prêts hypothécaires à l’habitation et des prêts aux entreprises, qui devraient avoir une incidence sur les résultats après le deuxième trimestre.
Gabriel Dechaine, analyste à la Banque Nationale, arrive aux mêmes conclusions que les analystes de CIBC. Ce dernier constate ainsi que le contexte macroéconomique et géopolitique ralentit les reprises de provisions performantes parmi les banques ce trimestre.
Ces réductions d’objectifs arrivent au moment où les banques canadiennes enregistrent des baisses de 5 à 11 % depuis le début de l’année, et des baisses encore plus marquées par rapport aux sommets atteints par le secteur en février.