René Rouleau prend sa retraite
Courtoisie La Capitale

Finance et Investissement s’est entretenu avec lui.

Finance et Investissement (FI) – Comment avez-vous été approché pour ce poste ?

Jean St-Gelais (JSG) – Quand René Rouleau [NDLR : ancien président du C.A. et chef de la direction de La Capitale], que je connais depuis 1985, a su que je comptais prendre ma retraite, il m’a téléphoné pour me demander de me joindre au C.A. afin de voir comment est l’organisation.

D’une chose à l’autre, il m’a demandé si je voulais prendre le relais à la direction et les membres du C.A. ont accepté. Ça c’est fait simplement, naturellement et en douceur.

FI – Quels sont vos plans à court terme ?

JSG – Ce que je fais présentement c’est d’apprendre à connaître l’organisation. La principale force de La Capitale, c’est son équipe. Les gens sont dynamiques et ils aiment ce qu’ils font. Je vais regarder avec les présidents et les vice-présidents comment on peut renforcer ce sentiment d’équipe et poursuivre dans la voie tracée au cours des dernières années.

Il n’y a pas de meilleurs dirigeants que l’équipe qui travaille avec eux.

Je veux également renforcer notre diversification et notre réseau de distribution, qui sont des forces de notre organisation.

FI – Des acquisitions à l’extérieur du Québec figurent-elles sur votre planche à dessins ?
 
JSG – On n’exclut rien […] cependant, comme on n’est pas présent de manière importante dans le reste du Canada, c’est sûr qu’il y a des possibilités de développement plus grandes qu’au Québec. S’il y a des choses intéressantes au Québec, on va également les regarder sérieusement, l’idée c’est de voir ce qui viendrait le mieux compléter ou s’ajouter à ce que l’on fait.
 
FI – Vous avez été régulateur pendant longtemps, pensons seulement à votre passage comme président-directeur général de l’Autorité des marchés financiers (AMF) entre 2004 et 2011. Comment ces expériences passées pourront vous servir dans votre nouveau rôle ?
 
JSG – Le fait d’avoir oeuvré au ministère des Finances et à l’AMF me donne l’avantage d’être à l’aise avec les questions de transparence, de gouvernance et du fait qu’on doit servir les clients d’abord et considérer ses intérêts avant ceux de l’entreprise.
 
Je suis heureux de voir qu’à La Capitale, sur le plan de la conformité et de la réglementation, c’est quelque chose qui est dans les moeurs et qui est naturel. Pour moi, cette question ne sera pas l’objet d’une préoccupation, comme c’est naturel, ça va de soi qu’on soit au-dessus de la mêlée en terme de conformité et des exigences réglementaires.
 
D’ailleurs, certains disent qu’il y a une justice dans le monde : j’ai fait adopter les règlements et maintenant je devrai me les appliquer à moi-même. Je vais voir ce que ça veut dire de l’autre côté de la clôture.
 
FI – Beaucoup de compagnies d’assurance se sont positionnées pour éliminer les concours reliés au volume de ventes. La Capitale n’a toujours pas pris position. Où en êtes-vous avec cette question ?
 

JSG – Nous sommes toujours en réflexion et en discussion sur la chose. On veut s’assurer que quand on va agir là-dessus, on aura le pouls des courtiers avec lesquels on fait affaire.
 
Une chose est certaine, on ne souhaite pas être pris avec des enjeux de réputation sur ce sujet. Si nous donnons des bénéfices aux gens qui vendent nos produits, il faut s’assurer que ça ne soit jamais au détriment des consommateurs. Nous n’avons pas encore statué officiellement là-dessus.