Les conseillers peuvent aider à combler l’écart de richesse raciale qui subsiste en changeant les conversations que les minorités ont sur l’argent. Voilà la conclusion à laquelle est arrivé un panel de cinq experts noirs lors de la conférence annuelle Vision organisée par l’Association of African American Financial Advisors, surnommée « Quad-A ».
La valeur nette des populations noires ou des Hispaniques reste très faible comparée à celle des Américains blancs. Selon la Réserve fédérale américaine, un ménage moyen parmi ces groupes possède environ la moitié du revenu d’un ménage blanc et de 15 à 20 % de sa richesse nette.
Cela s’explique notamment par le racisme systémique entourant le logement et les prêts hypothécaires, rapporte Financial Planning.
Pour de nombreux noirs américains, particulièrement, l’argent est un sujet difficile, car il existe de nombreux exemples de longues disputes sur la richesse générationnelle après la mort des musiciens James Brown et Prince et du cinéaste John Singleton, explique Kenneth Kelly, PDG de la First Independence Bank de Detroit.
Toutefois, il existe d’autres histoires plus contrastées qui pourraient aider à aborder le sujet de l’épargne et des finances personnelles. On peut ainsi penser au rappeur et entrepreneur Nipsey Hussle. Ce dernier a certes atteint la richesse juste avant de se faire assassiner, mais il avait toutefois souscrit à une police d’assurance vie d’un million de dollars qui a fourni une richesse continue à sa famille après sa mort.
Il est donc possible de modifier les récits typiques sur la richesse et prôner davantage l’éducation financière.
Les conseillers peuvent encourager cet apprentissage en discutant avec les clients de la signification de la richesse et de ce qu’elle pourrait signifier pour les familles dans la vie quotidienne, estime Financial Planning.
Et avec le temps ces discussions pourraient permettre de combler l’écart de richesse entre les différents groupes de populations qui composent la société.