Le surintendant de l’un des organismes de réglementation financière du Canada n’envisagera pas de permettre aux banques et aux assureurs d’augmenter leurs dividendes, de procéder à des rachats d’actions ou d’augmenter la rémunération de leurs dirigeants tant que les mesures de confinement pour contrer la COVID-19 n’auront pas disparu.
Jeremy Rudin, du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), a indiqué lundi qu’il ne permettrait aucune de ces mesures « tant et aussi longtemps que la voie à suivre vers une reprise durable ne sera pas clairement tracée ».
Le BSIF a interdit les augmentations de dividendes, les rachats d’actions et les hausses de rémunération des hauts dirigeants au début de la pandémie, afin de garantir aux institutions financières canadiennes une certaine stabilité en matière de fonds propres, de capital et de liquidité.
Après que les grandes banques et les assureurs ont enregistré des bénéfices au cours de leurs derniers trimestres, des analystes et des investisseurs ont commencé à se demander s’il était temps d’assouplir les règles.
Les remarques de Jeremy Rudin ont été faites dans le cadre de la conférence des chefs de la direction des banques canadiennes, organisée par la Banque Royale, qui se déroulait lundi de façon virtuelle.
Le chef de la direction de la Banque de Montréal, Darryl White, a affirmé lors de la conférence qu’il était « favorable » à une période de restrictions plus longue, mais qu’il serait prêt à faire face aux changements de politique dès qu’ils se produiront.