L’institution financière a dévoilé lundi certaines modalités de la convention collective signée trois jours plus tôt. L’entente, qui sera en vigueur jusqu’au 31 décembre 2021, remet notamment en cause la notion de sécurité d’emploi, ce que désirait pourtant protéger le syndicat.
En transformation depuis 2016 dans le but notamment de n’offrir que des conseils dans son réseau de succursales d’ici la fin de l’année, la Laurentienne a estimé que l’entente lui procurait « davantage de flexibilité » afin d’atteindre ses objectifs.
Jusqu’à présent, la conversion a été effectuée dans 23 des 92 établissements de son réseau. Quelques centaines de postes ont été éliminés depuis le début du virage.
« C’est l’un des événements les plus marquants de l’histoire de notre organisation: les employés ont clairement signifié leur volonté d’aller de l’avant, vers une culture de performance », a souligné le président et chef de la direction de la seule banque syndiquée au pays, François Desjardins, par voie de communiqué.
Le 10 mars, plus de 1000 syndiqués avaient accepté dans une proportion de 81 % l’offre finale de l’employeur. Le Syndicat des employés professionnels et de bureau, affilié à la FTQ, avait laissé ses membres trancher sans aucune recommandation.
Il n’y a pas eu d’autres commentaires de la part du SEPB, lundi.
Au cours d’une entrevue téléphonique avec La Presse canadienne à la fin février, la directrice québécoise du SEPB, Kateri Lefebvre, avait affirmé que l’employeur avait « menacé à plusieurs reprises », alors qu’il était à la table de négociation, d’imposer « un lock-out », faute d’une entente.
On ignore les modalités entourant la rémunération dans la nouvelle convention collective. La Laurentienne affirme qu’elle « offre une rémunération et un régime d’avantages sociaux compétitifs par rapport à ceux offerts par les grandes banques ».
Elle dit vouloir également mettre l’emphase sur la « performance individuelle et les qualifications comme principaux axes décisionnels pour les possibilités de nomination, de promotion et de progression de carrière pour les postes professionnels ».
Le 27 février, à l’occasion du dévoilement des résultats du premier trimestre, la Laurentienne avait annoncé l’abolition de 350 postes, soit environ 10 % de son effectif total.