Aux commandes de la Banque Nationale depuis presque 13 ans, Louis Vachon était aux premières loges lorsque la crise financière de 2008 est survenue. Mais cette fois-ci, la situation est beaucoup plus complexe, selon le banquier de 57 ans.
La tempête économique actuelle a été provoquée par des raisons sanitaires ayant incité de nombreux pays à mettre leur économie sur pause afin de limiter la propagation de la COVID-19, plutôt que par des déséquilibres survenus sur les marchés financiers, a-t-il expliqué, vendredi, au cours d’une entrevue téléphonique en marge de l’assemblée annuelle des actionnaires qui se déroulait dans un format virtuel.
Pour le président et chef de la direction de la Nationale, il y a peu de précédents historiques. Ainsi, la reprise s’annonce différente et difficile à prévoir, étant donné qu’elle sera essentiellement dictée par l’aspect sanitaire à travers le monde.
De plus, jusqu’à ce qu’il y ait un vaccin, les mesures de distanciation sociale vont demeurer en place, a fait remarquer M. Vachon, ce qui complique les prévisions entourant la cadence de la reprise.
Le grand patron de la sixième banque en importance au pays a par ailleurs estimé que la réponse de la Nationale avait été adéquate à l’égard de ses clients qui se retrouvent dans une situation financière plus précaire alors qu’ils sont privés de leur gagne-pain.
À l’instar des autres institutions financières, la banque québécoise a abaissé les taux d’intérêt pour certains détenteurs de cartes de crédit et a offert des reports des paiements d’hypothèque, avec des intérêts qui continuent à courir.