La rémunération du PDG de Goldman Sachs, David Solomon, a été réduite de 10 M$ en raison du rôle de l’institution dans le scandale de corruption du fonds souverain malaisien 1MDB. À cause de cela, le PDG ne recevra « que » 17,5 M$, malgré l’enregistrement de revenus nets de 44,56 G$ en 2020, selon le rapport du quatrième semestre publié par Goldman Sachs.
Rappelons que le fonds souverain 1MDB devait normalement contribuer au développement économique de la Malaisie, mais des milliards dollars ont été détournés par des individus malintentionnés pour acheter des biens de luxe et aussi pour financer le célèbre film de Martin Scorsese « Le loup de Wall Street ». La division malaisienne de Goldman Sachs a admis dans la foulée avoir enfreint la loi sur les pratiques de corruption à l’étranger devant un juge de New York.
Pour expliquer sa décision de réduire ainsi le salaire de son PDG, la banque a déclaré dans un avis officiel repris par le Financial Times, que bien que David Solomon n’ait pas été « impliqué ou conscient de la participation de l’entreprise à une quelconque activité illicite à l’époque … le conseil d’administration considère l’affaire 1MDB comme un échec institutionnel, incompatible avec les attentes élevées qu’il a pour l’entreprise. »
David Solomon n’est pas le seul dont le salaire ait été révisé à la suite de cette histoire. Le conseil d’administration a également réduit de 7 M$ chacun les salaires prévus pour John Waldron, le président et chef de l’exploitation, ainsi que pour Stephen M. Scherr, le directeur financier, selon les documents légaux remis à l’autorité américaine des marchés financiers, nous apprend le journal Les Affaires.