Lors de sa conférence de presse quotidienne sur la crise de la COVID-19, mercredi dernier, le chef du gouvernement du Québec a fait part d’une préférence pour le paiement avec des cartes de crédit ou de débit afin de réduire le risque de transmission du nouveau coronavirus.
La Banque du Canada affirme que refuser d’accepter des paiements en espèces peut créer des difficultés injustifiées aux personnes qui dépendent de l’argent comptant pour faire leurs achats. La banque centrale ajoute que la manipulation des billets de banque canadiens ne présente pas un risque plus grand que le fait de toucher d’autres surfaces comme les poignées de porte, les comptoirs de cuisine ou les rampes d’escalier.
Elle recommande aux personnes qui manipulent des billets de banque de suivre les mesures prescrites par les autorités de santé publique contre la maladie COVID-19 et de se laver les mains comme elles l’auraient fait dans d’autres circonstances.
Les autorités québécoises de santé publique affirment qu’en général, les coronavirus peuvent survivre environ trois heures sur les objets inertes avec des surfaces sèches.
La Banque du Canada recommande aux détaillants de continuer à accepter l’argent comptant et de veiller à ce que les Canadiens aient accès aux biens et services qu’il leur faut.
L’expression « argent sale » prend un tout nouveau sens
Dans un contexte de lutte face à la pandémie de la COVID-19, des détaillants prennent toutefois plus de précautions au moment d’accepter des paiements en argent comptant, affirme Karl Littler, un porte-parole du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD), qui représente plus de 45 000 entreprises.
« Quelques commerçants ont choisi d’accepter les paiements en liquide, mais seulement à une ou deux caisses où des mesures de nettoyage accrues ont été prévues », a-t-il indiqué en entrevue.
Les caissiers ou caissières doivent porter des gants jetables lorsqu’ils manipulent de l’argent, ajoute M. Littler.
Au Québec, certains commerçants ont indiqué à leur clientèle qu’ils n’acceptent plus que les paiements par cartes de crédit ou de débit. C’est notamment le cas des succursales de la Société des alcools (SAQ); la direction explique que par mesure d’hygiène préventive, les clients ne peuvent plus payer en argent comptant et que seules les cartes de crédit et débit sont acceptées et que celles-ci doivent être manipulées par les clients eux-mêmes.