En raison de la pandémie, pas moins de 95 % des investisseurs institutionnels canadiens affirment avoir revu à la hausse leur priorisation des critères environnements, sociaux et de gouvernance (ESG), selon le Baromètre de confiance Edelman 2020.
Un pourcentage de répondants tout aussi élevé s’attend également à ce que « les entreprises intensifient l’intégration des facteurs ESG à l’échelle de leurs activités et de leur équipe de direction ».
Malgré les perturbations dues à la COVID-19, la grande majorité (98 %) des répondants souhaitent continuer à tenir compte des critères ESG dans leurs placements. De plus, « la quasi-totalité des firmes sondées compte désormais un spécialiste de l’ESG dans ses rangs ».
« On est rendu là. Je pense que ce n’est plus une question de tendance. C’est une question de réalité », soulignait Sylvain de Champlain, président du groupe De Champlain Groupe financier lors d’une entrevue récente avec Conseiller.
« Les investisseurs s’intéressent plus que jamais aux efforts des entreprises en matière de lutte contre les changements climatiques, ou encore de diversité et d’inclusion. L’intégration des critères ESG est essentielle pour les entreprises canadiennes qui souhaitent se montrer à la hauteur de cette nouvelle norme universelle. Et les défis financiers et opérationnels posés par la pandémie n’y changent rien », soutient Nina Godard, directrice nationale des communications financières chez Edelman Canada.
D’autres conclusions peuvent être tirées du rapport :
- 84 % des répondants estiment que profits et responsabilité vont de pair. Les investisseurs institutionnels canadiens estiment que les sociétés les plus rentables devraient faire davantage que celles en difficulté en matière d’initiatives ESG.
- 95 % des investisseurs institutionnels pensent que les actions des sociétés qui font attention aux critères ESG devraient avoir une valorisation plus élevée.
- 90 % des répondants déclarent que leur firme n’investit plus dans des sociétés qui ne divulguent pas leur performance ESG de manière transparente.
- 95 % d’entre eux jugent que la performance d’une entreprise en matière de diversité et d’inclusion est lié au cours de ses actions.
- 65 % disent avoir davantage confiance dans les sociétés ayant un conseil d’administration diversifiée.
- 92 % des investisseurs affirment que le modèle de gouvernance multilatérale est plus propice à la production de rendements financiers à long terme que ceux accordant la priorité aux actionnaires.
- 92 % des investisseurs institutionnels canadiens sont davantage intéressés par les sociétés ayant une approche de placement activiste.
- 89 % des répondants considèrent que la majorité des entreprises ne sont pas assez préparées pour faire face à l’activisme des actionnaires.
En plus de tous ces points, le salaire des dirigeants d’une entreprise pèse également dans la balance pour 58 % des investisseurs institutionnels.
Pour les besoins de cette enquête, 600 investisseurs institutionnels furent sondés, dont notamment des analystes financiers, des directeurs des placements et des gestionnaires de portefeuille à l’emploi de firmes gérant collectivement des actifs de plus de 20 milliards de dollars dans les pays suivants : Canada, États-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas et Japon.