De la vitamine dans un marché léthargique
Warakorn Harnprasop / 123RF Banque d’images

Le marché canadien présente plus d’occasions de croissance qu’en 2015, mais comme il repose en grande partie sur le secteur des ressources, Martin Pépin prône la prudence. «Du côté américain, la croissance est de plus en plus faible et on ne croit pas que la Réserve fédérale (Fed) va augmenter les taux», ajoute-t-il.

1. Mandat privé, Catégorie d’obligations à prime Dynamique (série F)

Création : janvier 2016

Actif sous gestion (ASG) : 98 M$ (12 mai 2016)

Ratio de frais de gestion (RFG) : 0,75 %

Rendement depuis la création : n. d.

Trois gestionnaires ont joint leur expertise pour créer ce nouveau fonds d’obligations divisé en trois mandats distincts. Michael McHugh gère le portefeuille d’obligations de base canadiennes, et Christine Horoyski gère également un portefeuille d’obligations, mais selon une approche plus souple.

«Elle peut aller dans toute la gamme des titres à revenu fixe en maintenant une cote de A – et plus, souligne Martin Pépin. Elle a aussi la latitude d’acheter et de revendre deux jours plus tard au besoin».

Ces deux portefeuilles comptent chacun pour 40 % du fonds.

Les derniers 20 % du fonds sont basés sur une stratégie d’options qui vient ajouter du rendement. Gérée par Oscar Belaiche, cette partie du fonds affiche une corrélation faible avec les obligations et les taux d’intérêt. «C’est de la vitamine, mais avec une cote de crédit A», précise Martin Pépin.

Pour lui, ces trois mandats complémentaires offrent une valeur ajoutée à un fonds d’obligations, dans lequel il est difficile d’obtenir du rendement, compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêt. L’actif sous gestion de ce fonds s’élève à 98 M$ et le RFG est d’environ 0,75 % en série F (à honoraires).

Le fonds ne publie pas encore de données sur son rendement, car il existe depuis moins d’un an. Toutefois, il a affiché un rendement de 1,36 % du 1er janvier au 6 mai 2016, et de 3,99 % en 2015 en test rétroactif de validité, soit avant que les trois gestionnaires ne réunissent leurs mandats. Le placement minimum pour avoir accès à ce fonds est de 150 000 $.

2. Fonds Fidelity Étoile du Nord (série F)

Création : octobre 2002

ASG : 8,8 G$ (toutes les séries, au 30 avril 2016)

RFG : 1,17 %

Rendement depuis la création : 9,34 % (au 30 avril 2016)

Martin Pépin utilise ce fonds depuis très longtemps pour ses clients.

Géré à parts égales par le Québécois Daniel Dupont et par l’investisseur de réputation internationale Joel Tillinghast, le fonds Fidelity Étoile du Nord est axé sur la valeur. La partie gérée par Daniel Dupont est composée de titres de grandes sociétés comme IBM, Wal-Mart et Johnson & Johnson. Joel Tillinghast se concentre pour sa part sur les petites et moyennes entreprises qui offrent des occasions de croissance.

«Il déniche des occasions que personne ne connaît ici au Canada et même aux États-Unis. Il n’a pas de restriction et peut aller où il veut partout sur la planète. C’est un mandat ouvert et c’est ce qui me plaît», dit Martin Pépin. L’actif du fonds s’élève à 8,8 G$.

Le fonds est coté 5 étoiles pour son rendement sur 3, 5 et 10 ans, selon Morningstar. «C’est rare dans le domaine», commente Martin Pépin.

Au 11 mai 2016, il affichait un rendement annuel composé de 17,2 % sur 3 ans, de 14,8 % sur 5 ans et de 7,2 % sur 10 ans. Cela est nettement supérieur à la moyenne de sa catégorie (11,1 %, 7,7 % et 4,3 %, respectivement, pour ces périodes). Ce fonds exige un placement minimum de seulement 500 $ et existe également en catégorie de société.

Le conseiller de la TD apprécie également la liberté qu’ont les gestionnaires d’augmenter à leur guise le pourcentage de liquidités dans le fonds, ce qui réduit sa volatilité par rapport à d’autres fonds d’actions de catégorie mondiale.

«Lorsqu’ils ne voient pas d’occasion dans le marché ou qu’ils ne sont pas à l’aise par rapport aux évaluations des titres, ils peuvent augmenter la partie des liquidités. Actuellement, 48 % du fonds est en liquidités, mais ça peut descendre à 5 %.»

Par ailleurs, le fonds n’offre pas de couverture de devises. «Les devises fluctuent toujours, mais sur 10 ans, les études disent que ça s’équivaut. Sur le court terme cependant, ça peut influer de façon positive ou négative sur les rendements. Quand vous achetez un tel fonds, il faut le conserver pendant au moins cinq ans», conseille Martin Pépin.

3. Fonds mondial à faible volatilité TD (série F)

Création : novembre 2011

ASG : 6,3 G$ (au 20 mai 2016)

RFG : 1,12 %

Rendement depuis la création : 14,5 %

Ce fonds d’actions est géré par Jean Masson, Ph. D., qui dirige les activités de R-D quantitatives pour Gestion de placements TD.

Ce fonds est coté 4 étoiles par Morningstar, son gestionnaire s’appuie sur une stratégie quantitative pour introduire dans son portefeuille des actions à faible volatilité.

«Grâce à ses recherches, Jean Masson a prouvé que des actions moins volatiles, avec un écart-type plus petit sur le long terme, rapportent davantage que des actions plus volatiles», explique Martin Pépin.

Ce constat vient à l’encontre de la perception selon laquelle une grande volatilité est plus rentable à long terme. Le fonds offre donc la possibilité de profiter du marché mondial tout en diminuant la volatilité. «Sa mesure de risque est plus basse que la moyenne dans sa catégorie», ajoute Martin Pépin.

L’actif s’élève à 6,3 G$, dont 45 % sont investis aux États-Unis et 44 % à l’international. Les secteurs les plus représentés sont les services financiers, la consommation de base et les technologies de l’information.

Contrairement au Fonds Étoile du Nord, le gestionnaire peut couvrir l’exposition aux taux de change selon les fluctuations du marché. Il peut se repositionner pour protéger une devise surévaluée, par exemple, ce qu’apprécie Martin Pépin. «On appelle ça faire de la devise active et il peut le faire quand bon lui semble.»

Au 20 mai, le fonds affichait un rendement annualisé de 14,5 % sur trois ans, par rapport à un rendement de 11,5 % pour la moyenne de sa catégorie, selon Morningstar. Le placement minimum est de 500 $.