L’ex-maire de Montréal Denis Coderre a profité du dépôt de sa candidature à la chefferie du Parti libéral du Québec (PLQ), le 17 janvier, pour annoncer qu’il comptait mettre en demeure Revenu Québec, qu’il accuse « d’abus de droit inacceptable ». Du même souffle, il assure avoir une « entente globale » visant à régler ses dettes avec le fisc.
Denis Coderre affirme avoir appris dans les médias qu’il avait une hypothèque légale avant d’en être avisé par Revenu Québec. « La façon dont j’ai été traité, c’est inacceptable ! » a-t-il lancé vendredi en point de presse à la permanence du PLQ à Québec.
« Je veux savoir s’il y avait des représentants du gouvernement du Québec qui ont fait en sorte qu’on voulait nuire à ma candidature. Ça n’a pas de bon sens, je vous dis ! » a ajouté Denis Coderre.
Rappelons que des médias ont rapporté dans les derniers mois que Denis Coderre devait plus de 130 000 $ en impôts au niveau provincial. À cela s’ajoutait une dette de plus de 266 000 $ à l’Agence du revenu du Canada.
« Je peux vous dire aujourd’hui que tout ce que je dois tant à Revenu Québec, qu’à Revenu Canada, c’est sécurisé. Donc il n’y a pas de problème de ce côté-là », a assuré le politicien.
Dans une déclaration signée par l’avocat de Denis Coderre, Richard Généreux, il est précisé que le politicien avait conclu un plan global de règlement de toutes les sommes, ce qui lui permet de poser sa candidature dans la course à la direction.
L’avocat salue la collaboration de l’Agence du revenu du Canada, mais il reproche à Revenu Québec « d’avoir exercé ses droits en vue de nuire à autrui ou d’une manière excessive et déraisonnable ».
« Monsieur Coderre a l’intention de faire la lumière sur les motivations sous-jacentes des représentants du gouvernement du Québec responsables d’avoir autorisé un abus de droit inacceptable dans les circonstances », est-il écrit dans le communiqué.
Le directeur général du PLQ, Patrick Huot, a indiqué que Denis Coderre avait déposé les documents nécessaires pour signifier son intention de briguer la chefferie. Un comité a maintenant sept jours pour déterminer si sa candidature est recevable.
Les candidats doivent aussi fournir une somme de 40 000 $ qui doit provenir de dons. Ces dons sont limités à 500 $ par électeur. L’ancien maire de Montréal à fait une avance de 20 000 $ lors du dépôt de sa candidature. Cette somme devra donc être remboursée par des dons, en plus de fournir un autre 20 000 $ d’ici le 11 avril.