L’événement de réseautage qui se déroulera au Club St-James a pour objectif de permettre à des gestionnaires locaux de présenter leur firme et leurs produits à des allocateurs d’actifs à la recherche des gestionnaires émergents.
Plus d’une vingtaine d’allocateurs d’actifs en provenance notamment des États-Unis, et même de la France, et disposant de plusieurs milliards de dollars sous leur administration, ont confirmés leur présence à l’événement, selon Geneviève Blouin, présidente du CGE.
« Il s’agit d’allocateurs d’actifs vraiment intéressés à investir avec des gestionnaires en émergence et qui connaissent la taille des gestionnaires qu’ils vont rencontrer, indique Geneviève Blouin. Pour les Américains, lorsque l’on parle de gestionnaires émergents, ils s’attendent à ce qu’ils gèrent 1 milliards de dollars (G$) et moins et pas nécessairement à ce que la moitié de ces gestionnaires ait 10 M$ et moins d’actif sous gestion ».
Deux panels abordant des questions relatives aux obstacles auxquels sont confrontés les gestionnaires émergents lors de leur croissance sont aussi prévus au cours de cette journée.
La tenue de cet événement du CGE concorde par ailleurs avec la présentation de la deuxième édition du forum annuel de l’Alternative Investment Management Association (AIMA) Canada, les 5 et 6 octobre à Montréal. AIMA Canada, qui regroupe plus de 130 membres corporatifs, se présente comme la voix de l’industrie de l’investissement alternatif au Canada. La première édition de son forum annuel s’est déroulée à Toronto en 2015.
« Sans chercher à nous greffer au forum de AIMA Canada, qui va attirer des allocateurs canadiens et québécois, que nous avons également approchés, nous nous sommes dit que ça pourrait être intéressant pour les allocateurs d’actifs internationaux d’assister à notre événement de même qu’à la conférence dédiée au placement alternatif, mentionne Geneviève Blouin. Cela leur offre ainsi une raison de plus de venir à Montréal ».
Indices de fonds émergents
La tenue de ces événements coïncide également avec le lancement des trois indices devant mesurer la performance de 38 fonds gérés par une vingtaine de membres du CGE, prévu au début du mois. La publication de ces indices de performance bénéficie du soutien de Finance Montréal et de Fundata Canada.
« Tout le monde cherche un indice de référence. Les gens n’aiment pas ça investir lorsqu’il n’y en a pas et je pense que si un jour on veut mettre sur pied une classe d’indices qui s’appelle Gestionnaire en émergence, il faut mettre en place ton indice de base », signale Geneviève Blouin.
Elle rappelle que la méthodologie développée pour la création de ces indices peut être répliquée et qu’elle pourrait ainsi éventuellement être utilisée à travers le Canada afin de créer un indice par provinces afin de mettre en valeur les gestionnaires locaux, puis un indice pancanadien regroupant les meilleurs gestionnaires en émergence au pays.
Geneviève Blouin s’est par ailleurs laissé dire qu’une grande institution financière canadienne envisagerait le lancement d’un fonds négocié en Bourse (FNB) composé de fonds de gestionnaires émergents.
Elle ajoute : « Je pense que notre méthodologie pourrait aussi être répliquée aux États-Unis, car un indice de gestionnaires en émergence, ça n’existe pas là-bas. Nous sommes donc très novateurs ».