«J’investis à court terme pour être moins vulnérable à une hausse des taux», explique-t-il.
Quant aux marchés boursiers, il préfère actuellement les marchés étrangers, étant donné que la croissance économique est fragile au Canada.
«Malgré l’embellie récente, dit-il, les secteurs des ressources restent incertains en raison du ralentissement des économies émergentes. De plus, l’immobilier ralentit au Canada, contrairement aux États-Unis, et les banques canadiennes vont s’en ressentir.»
Ces sentiments l’ont poussé à recommander un fonds négocié en Bourse (FNB) d’actions canadiennes et deux FNB d’actions étrangères, dont la particularité est de verser de bons dividendes.
«Je cherche des titres qui nous paient pour les détenir, explique-t-il. À long terme, les dividendes représentent à peu près 40 % du rendement total.»
1. FNB quantitatif leaders de dividendes canadiens RBC (symbole boursier RCD)
Comme son nom l’indique, ce FNB nouvellement lancé en janvier 2014 utilise une méthode quantitative pour choisir des entreprises solides et qui versent un dividende généreux.
L’analyse tient compte de la durabilité du versement des dividendes, de la capacité à accroître le dividende et de la solidité du bilan.
«Les titres sont pondérés de façon à éviter que les grandes capitalisations aient une trop grande incidence, ajoute Martin Roy. De plus, le portefeuille est rééquilibré trimestriellement.»
Selon les estimations faites à partir de données passées, cette méthode donne un portefeuille capable de battre l’indice phare canadien à long terme, avec moins de risque que l’indice de référence avec un bêta de 0,74.
Les 53 titres en portefeuille procuraient un rendement en dividendes moyen pondéré de 4,2 %, au 9 mai dernier.
La répartition sectorielle du FNB met l’accent sur les secteurs financiers (38,2 % au 30 avril), de l’énergie (35,2 %) et les services de télécommunications (5,8 %). Les titres les plus importants en portefeuille sont Banque Royale du Canada, Banque de Montréal et Enbridge.
À 0,39 %, les frais de gestion annuels sont concurrentiels par rapport à ceux des autres FNB.
Par contre, le RCD compte seulement 12,82 M$ en actif sous gestion au 12 mai. Mais cela ne constitue pas vraiment une préoccupation pour le conseiller.
«La Banque Royale et quelques autres institutions s’assurent qu’il y a suffisamment de demande, tant du côté acheteur que du côté vendeur, pour éviter des écarts de prix trop importants, explique-t-il. Il est donc possible d’acheter ou de vendre de bons volumes.»
2. FNB quantitatif leaders de dividendes EAEO RBC (RID)
«Ce FNB international utilise le même processus de gestion que le FNB canadien, dit Martin Roy, à la différence qu’il compte beaucoup plus de titres en portefeuille (135).»
«C’est aussi le seul FNB de dividendes des marchés de l’Europe, de l’Australasie et de l’Extrême-Orient (EAEO) qui se négocie au Canada, ajoute-t-il. Avant, il fallait acheter un FNB américain. Mais le FNB canadien a un rendement net en dividendes supérieur, puisqu’il permet de récupérer une retenue d’impôt étranger.»
Le RID est offert en dollars américains (RID.u) ou canadiens, et il n’a pas de couverture de change.
«Pour se protéger contre une faiblesse du dollar canadien, il faut simplement l’acheter en dollars américains», remarque le conseiller.
Le Royaume-Uni et l’Australie sont les deux principaux pays en portefeuille, et avaient au 30 avril une pondération de 22,3 % et 15,6 %, respectivement.
Les services financiers (36,0 %), les produits industriels (11,8 %) et les services publics (11,4 %) comptent pour plus de la moitié de la pondération de l’actif sous gestion.
Les sociétés Total, Royal Dutch Shell et HSBC Holdings sont les trois principaux titres en portefeuille.
Le risque du RID est 10 % moins élevé que celui de l’indice MSCI EAEO, et il est conçu pour surpasser le marché à long terme. Son rendement moyen pondéré en dividendes était de 4,72 % au 9 mai dernier.
Ses frais de gestion annuels sont de 0,49 %, et son actif sous gestion s’élève à 30,7 M$.
3. FNB FTSE Europe Vanguard (VGK)
«Comme tous les FNB de Vanguard, ce produit, coté aux États-Unis, a l’avantage d’être très liquide et de bénéficier de frais très bas», dit Martin Roy.
Le fonds avait un actif sous gestion de 22 G$ US au 31 mars dernier, et son ratio de frais de gestion de 0,12 % est inférieur à la moyenne de sa catégorie.
Le VGK emploie une approche passive, c’est-à-dire qu’il réplique le FTSE Developed Europe Index, qui se compose d’entreprises de moyenne et grande capitalisation.
Le portefeuille contient 518 titres, dont ceux de sociétés telles que Nestlé, Royal Dutch Shell et Roche Holding.
Plus de la moitié de l’actif est investi au Royaume-Uni (31,5 %), en France (14,6 %) et en Allemagne (13,9 %). La finance (22,5 %), la consommation de base (17,3 %) et les produits industriels (13 %) en sont les principaux secteurs.
Sur cinq ans, le VGK a procuré un rendement annualisé de 17,9 % au 30 avril, et de 6,07 % depuis sa création en 2005. Son rendement en dividendes dépasse les 3 %.