En raison de la pandémie, le plus grand employeur parmi les banques américaines est obligé de faire des coupes budgétaires. Certains analystes prédisent que le prêteur pourrait afficher sa première perte trimestrielle en plus de dix ans la semaine prochaine. Pour cette raison, Wells Fargo envisage de supprimer des dizaines de milliers de postes, selon des personnes ayant eu connaissance d’entretiens confidentiels à ce sujet ont confié au Financial Planning.
Si les tensions chez Wells Fargo sont plus aiguës que chez ses concurrents en raison d’une mauvaise gestion et de démêlées juridiques, toute réduction des effectifs se répercuterait sur le secteur et pourrait donner des idées à ses concurrents qui s’étaient engagés à assurer la sécurité de l’emploi de leur main-d’œuvre.
Wells Fargo fait face à une situation difficile. L’entreprise est nettement moins efficace que ses principaux concurrents, une situation qui a été exacerbée par des années d’enquêtes et de sanctions réglementaires, et maintenant par la pandémie. Cette année, la valeur du titre a baissé de 55 %.
Mais cela fait déjà plusieurs années que l’entreprise fait face à de nombreux problèmes. Ces derniers ont entraîné une explosion de ses dépenses, notamment en frais juridique. On peut ainsi penser à la série de scandales qui s’est amorcée avec la révélation en 2016 que des employés avaient ouvert des comptes clients non autorisés pour atteindre des objectifs de vente.
Malgré cela, Wells Fargo n’a procédé qu’à de modestes suppressions d’emploi au cours de la dernière décennie. En comparaison, durant la même période, Bank of America a réduit ses effectifs d’environ 80 000 personnes. Des coupes semblent pourtant logiques surtout que l’institution compte plus de personnel que son principal concurrent, JPMorgan, bien qu’elle ait réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires inférieur d’environ 30 milliards de dollars.
Pour sortir de cette situation, Wells Fargo s’est tournée vers Charlie Scharf qui en est devenu le PDG en octobre. Depuis, ce dernier a passé en revue les activités de Wells Fargo et a élaboré des changements de stratégie qui, selon toute attente, devraient inclure certaines réductions.
À noter que Charlie Scharf était connu pour ses efforts de réduction des coûts lorsque le conseil d’administration l’a recruté, et il a prévenu qu’il y aurait beaucoup de travail à faire une fois qu’il aurait terminé une étude visant à relancer la rentabilité.
Les dirigeants n’ont toutefois pas encore adopté d’objectif précis pour la réduction des effectifs de la banque, qui s’élèvent à environ 263 000 personnes.