«En ce moment, les évaluations sont chères aux États-Unis et un peu moins en Europe. Là où c’est vraiment bon marché, c’est dans les pays émergents, mais il est encore trop tôt pour y investir, dit le conseiller en placement. Notre portefeuille mise sur une approche mondiale et nous laissons le gestionnaire trouver le meilleur endroit pour investir», ajoute-t-il.
Par les temps qui courent, il fait confiance notamment à l’équipe de gestionnaires de Mackenzie Ivy, à celle des Fonds Dynamique et aux gestionnaires de Bridgehouse. Il propose trois fonds communs, dont deux sont conçus spécifiquement pour diminuer la volatilité dans un portefeuille.
1. Fonds d’actions étrangères Mackenzie Ivy (Série F)
Création : octobre 1992
Actif sous gestion (ASG) :
4,5 G$
Ratio de frais de gestion (RFG) (en série F) : 1,33 %
Rendement depuis la création : 8,1 %
Rendement en 2015 : 16,0 %
«C’est un fonds bien positionné, parce qu’il est concentré dans des entreprises qui sont des chefs de file dans leur domaine, commente Peter Tsakiris. Dans un contexte où certains marchés sont très chers, comme aux États-Unis, il réussit à cibler des entreprises dont les évaluations sont intéressantes et qu’un investisseur n’achèterait pas directement, car elles sont peu connues.»
Le conseiller ajoute que si le marché devait subir une correction, ces titres résisteraient mieux, comme cela a été le cas lors de la baisse spectaculaire des cours du pétrole, de l’été 2015 jusqu’en février 2016. Le prix du baril était alors passé de 105 $ US à moins de 45 $ US en six mois.
Peter Tsakiris rappelle qu’en 2008, lors de la crise financière, ce fonds a connu une baisse de rendement de 6 % alors que son indice de référence (MSCI World) avait chuté de près de moitié. «Les gestionnaires protègent bien leur portefeuille en situation de baisse», estime le conseiller en placement.
Le fonds a rapporté – 1,4 % durant le premier trimestre de 2016, par rapport à – 6,5 % pour l’indice MSCI Monde Rendement total (net, en $ CA).
2. Fonds de rendement à prime Dynamique (Série F)
Création : octobre 2013
ASG : 1,7 G$
RFG (en série F) : 1,27 %
Rendement depuis la création : 10,7 %
Rendement en 2015 : 8,3 %
Avant 2009, chez Whitemont, les portefeuilles des retraités étaient investis à 70 % en revenu fixe et à 30 % en actions. Devant la baisse continue du rendement des obligations, les conseillers ont décidé d’employer une stratégie de répartition tactique en prenant 10 % de l’actif obligataire pour le convertir en actions.
C’est ainsi que ce fonds a fait son apparition dans le portefeuille de Whitemont. Créé en octobre 2013, il vise à offrir un niveau élevé de revenus, à accroître le capital à long terme et à préserver l’actif. Ce produit utilise la stratégie de ventes d’options couvertes. Les primes payables sur les options génèrent la plus grande partie des revenus. Cette catégorie d’actif affiche habituellement une corrélation faible avec les obligations et les taux d’intérêt, ce qui procure une diversification au fonds.
«À l’époque, plusieurs investisseurs se sont rués sur les actions à dividende et c’est devenu très cher. Ils auront une surprise quand le marché subira une correction», dit Peter Tsakiris.
Selon le conseiller, cela ne risque pas d’arriver avec ce fonds dont le niveau de risque est jugé moyen et dont la stratégie repose sur l’achat d’options. «Le gestionnaire vise un rendement de 5 % avec une volatilité comparable à celle des obligations. Cela permet d’obtenir un rendement supérieur à celui des obligations en ayant une présence dans les actions, mais une volatilité réduite», remarque Peter Tsakiris.
Ce transfert d’actif vers le fonds de rendement à prime est un mouvement tactique que Whitemont a choisi de faire dans ses portefeuilles plus conservateurs, ajoute le conseiller.
3. Fonds mondial à faible volatilité Lazard de Bridgehouse (Catégorie F)
Création : septembre 2015
ASG : 12,5 M$
RFG (en série F) : 1,30 %
Rendement depuis la création : n.d.
Rendement 2015 : n.d.
Peter Tsakiris a inclus ce nouveau fonds tout récemment dans son portefeuille pour diminuer l’effet de la volatilité sur celui-ci. Ce fonds vise en fait à réduire la volatilité de 20 à 40 % par rapport à l’indice MSCI Monde, sur un cycle boursier complet.
«Ce fonds américain est entièrement investi et il est très diversifié, au-delà de tous les autres modèles de faible volatilité qu’on voit sur le marché», dit Peter Tsakiris.
Le fonds qui investit dans les marchés développés seulement est conçu pour réduire la participation dans les conjonctures boursières extrêmes.
Selon le profil du fonds, les études théoriques et la recherche de Lazard suggèrent que les investisseurs boursiers paient en moyenne trop cher les actions à risque, par conséquent, les indices de référence pondérés en fonction de la capitalisation boursière sont inefficaces.
«Ces résultats sont appuyés par la preuve que les actions à faible volatilité ont offert dans le passé un potentiel de rendement plus élevé, alors que les niveaux de risque étaient beaucoup moins élevés», peut-on lire dans l’aperçu du fonds.