Desjardins doit composer avec l’inquiétude de millions de ses clients, victimes du vol de leurs données personnelles par un ex-employé de l’institution.
Lundi, en mêlée de presse, le ministre Girard a salué les gestes accomplis par la direction de Desjardins et les décisions prises en vue de protéger les actifs de ses clients.
Tout en qualifiant la situation de « très sérieuse », il s’est refusé à extrapoler sur la suite des choses.
Pas question donc, pour l’instant, de tirer des conclusions ou d’envisager des correctifs, législatifs ou autres, afin d’éviter qu’une telle situation se reproduise, a-t-il dit.
« Chaque chose en son temps », a commenté M. Girard, en marge de la réunion hebdomadaire du conseil des ministres, tenue exceptionnellement un lundi.
« Présentement, on est dans la gestion de l’incident », a-t-il observé, admettant qu’il y aurait plus tard « des leçons à tirer et des améliorations à apporter à moyen terme », sans mentionner lesquelles, ni quand.
Le ministre a voulu se faire rassurant, en affirmant qu’il avait été en contact dès le début de la crise avec l’Autorité des marchés financiers (AMF) et le président de Desjardins, Guy Cormier, pour lui dire que Québec lui apporterait le soutien nécessaire, au besoin.
« On est là pour aider Desjardins à gérer la situation présentement », a-t-il affirmé, disant suivre la situation de « très près ».
Desjardins compte quelque sept millions de membres. Cette faille de sécurité sans précédent concerne 41 % de sa clientèle. Ce sont 2,7 millions de particuliers et 173 000 entreprises qui sont affectés.
C’est un employé de Desjardins, qui a depuis été congédié, qui aurait mis la main sur ces précieuses informations. Une enquête policière est en cours.
Des noms, dates de naissance, numéros d’assurance sociale, adresses, numéros de téléphone, courriels, des informations prisées par les fraudeurs, ainsi que des renseignements en matière d’habitudes transactionnelles et de produits détenus ont été transmis illégalement à des tiers. Toutefois, les mots de passe, les numéros d’identification personnels des membres et leurs questions de sécurité n’ont pas été compromis, assure Desjardins.