« Auparavant, les régulateurs construisaient des scénarios de comportement connus et les recherchait. Maintenant, la technologie leur permet d’effectuer de la surveillance inter-marchés. Ils observent des comportements non scénarisés, qui sur un marché peut paraître anodin, mais qui a un impact sur un autre marché », illustre Frank Barillaro, directeur général du Groupe Everton Carlisle.
L’IA permet ainsi aux régulateurs d’augmenter leur efficacité de détection et d’enquête. « La technologie leur permet de voir plus de choses, plus tôt dans le processus, de savoir où diriger l’enquête, et de traiter plus de cas car elle augmente leur capacité d’analyse », selon Frank Barillaro. Il évoque la surveillance d’une plus grande quantité de données et la mise en commun de données structurées, par exemple des transactions, et de données non structurées, par exemple des courriels ou des informations circulant sur les médias sociaux.
Cette tendance, qui repose sur un accès plus grand aux données, fait en sorte que les inscrits, les assujettis, doivent s’attendre à devoir répondre à plus de questions de la part des régulateurs, affirme Frank Barillaro.
Elle explique aussi la multiplication des accords de coopération en matière d’échange d’information entre les différents régulateurs du Canada, de même qu’entre les régulateurs canadiens et des autorités étrangères conclus au cours des derniers mois.