L’avocate préfère en effet poursuivre dans la même direction que celle l’a précédée à la vice-présidence de l’OCRCVM pour le Québec. Claudyne Bienvenu a d’ailleurs l’intention de poursuivre dans la même voie que sa prédécesseur Carmen Crépin dans ses relations avec l’AMF.
« Carmen a mis en place des mécanismes de communication avec les membres, mais aussi avec l’ensemble des intervenants. Je pense notamment à l’AMF. Ce sera une autre priorité pour moi de maintenir des relations », annonce-t-elle.
« Je tiens mordicus à maintenir des canaux de communication et d’échange. C’est indispensable à l’efficience des marchés cela évite les duplications et tout le monde y gagne », ajoute Claudyne Bienvenu.
Elle ne voit d’ailleurs pas de contradiction entre la représentation de l’industrie et la protection des investisseurs, deux missions qui peuvent sembler contradictoires. « Je travaille depuis dix ans déjà à l’OCRCVM et nous avons toujours réussi à concilier ces deux aspects, spécifie-t-elle. Vous suivez l’industrie : vous pouvez constater que l’intérêt des clients est au centre des préoccupations de nos membres. »
Claudyne Bienvenu ressent quand même le besoin de hiérarchiser ces deux notions :« Pour nous, il est clair que la protection des investisseurs est au cœur de tout cela. »
La vice-présidente se dit également fière de la participation des membres québécois à l’organisme. « On a une collaboration très forte des membres. Bon an mal an, nous réussissons à combler les 20 postes que peut compter le conseil de section », donne-t-elle en exemple tout en ajoutant « que nous sommes la seule province qui a un sous-comité réglementation ». Les membres québécois seraient friands d’information et disposés à discuter des enjeux liés à l’industrie.
Fardeau réglementaire
Lorsqu’on lui fait part des commentaires quant aux trop nombreuses consultations qui seraient menées notamment par l’OCRCVM, Claudyne Bienvenu, et le président et directeur général de l’OCRCVM, Andrew Kriegler, présent lors de l’entretien, prennent acte. Cependant, ils font tous les deux remarquer que l’industrie vit des changements importants et qu’il est nécessaire de sonder le terrain afin de prendre le pouls de l’industrie
« Nous avons nos priorités et une bonne idée sur ce qu’il faut faire mais, parfois, nos membres nous indiquent comment mieux faire », soutient Claudyne Bienvenu.
Quant à une autre préoccupation de l’industrie, soit la lourdeur des nouvelles règles en matière de conformité, Claudyne Bienvenu concède que les nombreuses mesures mises en place font en sorte que la conformité est de plus en plus présente: « Mais ça donne des résultats qui sont importants en matière de protection des investisseurs », soulève-t-elle.
Claudyne Bienvenu remarque que l’industrie a adopté depuis une attitude proactive : « On ne réagit plus après les évènements, mais avant ceux-ci. Nos membres savent qu’ils n’ont pas le choix et ils nous suivent. Ils ont compris que nous travaillons avec eux. »