L’activité de fusion et d’acquisition a connu son trimestre le plus faible des dix dernières années jusqu’à la fin de 2023, selon les données de Crosbie & Co.
La société basée à Toronto a indiqué que 546 transactions ont été annoncées au quatrième trimestre (T4) 2023, contre 579 au troisième trimestre (T3). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, les transactions ont diminué de 28 %.
« Comme au trimestre précédent, l’environnement macroéconomique des taux d’intérêt élevés et l’incertitude économique continuent de freiner la motivation des participants à conclure des transactions », a analysé le cabinet, ajoutant que la valeur des transactions au T4 était également en baisse de 4 milliards de dollars (G$) par rapport au trimestre précédent, pour atteindre un total de 40 G$.
« La faiblesse de l’activité de fusion et d’acquisition au T3 s’est prolongée jusqu’à la fin de l’année, le pessimisme du marché sur plusieurs fronts continuant à peser sur la confiance des entreprises, malgré plusieurs grandes opérations de fusion et d’acquisition annoncées à la fin du quatrième trimestre », a souligné Stephen Ng, directeur général de Crosbie & Co, dans un communiqué.
Il y a eu dix « méga transactions » au T4 (transactions d’une valeur supérieure à 1 G$), ce qui est stable par rapport au T3, mais la valeur combinée de ces transactions a chuté de 32 G$ au T3 à 24,3 G$ au T4.
Crosbie & Co. note que cinq des dix méga-opérations concernaient les secteurs des ressources naturelles, dans un contexte de prix des matières premières « soutenus ».
Alors que le nombre de transactions dans le secteur minier a chuté de 117 au T3 à 90 au T4, la valeur totale de ces transactions a bondi de moins de 2,6 G$ à 12,7 G$ au T4.
La valeur des transactions dans le secteur de l’énergie a également augmenté, passant de 4,6 G$ au T3 à 7,1 G$ au T4, même si le nombre de transactions a diminué.
Le secteur industriel est resté en tête en termes de volume d’opérations, avec 113 transactions au T4, en baisse par rapport aux 127 transactions du T3.
« Plusieurs facteurs auront un impact sur les fusions-acquisitions en 2024, notamment la stabilisation des taux d’intérêt et des attentes en matière de valeur dans toutes les classes d’actifs, les élections et les événements géopolitiques dans les régions clés à l’échelle mondiale, et la capacité du capital-investissement à réaliser des sorties pour aider à la collecte de fonds et aux nouveaux investissements », a conclu Stephen Ng.