Un homme d'affaire qui pleure accroché à une flèche rouge qui descend.
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Après le plongeon des marchés le 5 août dernier, plusieurs économistes ont émis l’hypothèque que la Réserve fédérale américaine (Fed) et la Banque du Canada (BdC) devraient procéder à des baisses de taux plus rapides qu’anticipées pour éviter une récession, rapporte Financial Post.

Le lundi en question, la moyenne industrielle Dow Jones a plongé de plus de 1 000 points, selon Bloomberg News. Cet effondrement est essentiellement dû à la publication d’un rapport sur l’emploi américain publié le vendredi précédent qui montrait que le chômage aux États-Unis avait augmenté de façon inattendue à 4,3 % en juillet.

Certains économistes demandaient même à la Fed de procéder à une réduction d’urgence des taux de 75 points de base. Toutefois, la plupart des observateurs estiment qu’une telle mesure serait prématurée et avancent plutôt que le rythme des réductions des taux d’intérêt devrait s’accélérer.

Derek Holt, vice-président et responsable de l’économie des marchés de capitaux à la Banque Scotia, a ainsi affirmé qu’il était illogique d’évoquer une baisse des taux d’urgence, soulignant que des conditions économiques très dégradées seraient nécessaires pour justifier une telle décision.

Le marché a déjà commencé à montrer des signes d’apaisement le 6 août. Cependant, la Fed et la BdC resteront attentives à la faiblesse des données économiques américaines lors de leurs prochaines décisions concernant les taux d’intérêt.

L’ampleur des baisses à anticiper demeure incertaine. Celles-ci seront conditionnées par l’évolution des données économiques américaines.

Notons toutefois que Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC a affirmé au Financial Post après la décision de réduire les taux en juillet que l’équilibre des préoccupations de la banque centrale était en train d’évoluer, avec une nouvelle crainte que l’inflation ne tombe sous son objectif de 2 %.

Cependant, des réductions de taux trop rapides ou trop agressives pourraient raviver les pressions inflationnistes. Les deux banques centrales devront donc faire preuve de prudence dans l’élaboration de leur politique monétaire.