En marge de l’assemblée annuelle du 27 mai, le président du conseil et chef de la direction, Jean-Guy Desjardins, a expliqué que cette croissance est comme un «aimant» qui attire la société montréalaise à l’extérieur du Canada et des États-Unis.
«Si nous continuons à entretenir une clientèle à l’extérieur de l’Amérique du Nord, il va falloir se décider si on s’installe ou pas à l’extérieur [du continent], ce qui serait dans notre cas à Londres», dit-il.
Le 6 avril, Fiera Capital a étendu sa portée de distribution au Royaume-Uni et dans certains marchés en Europe grâce à un partenariat avec Bedrock Asset Management, un gestionnaire de patrimoine et une firme-conseil européenne réputée.
Cette entente permet à Fiera Capital de lancer un fonds d’actions mondiales axé uniquement sur les positions acheteur (« long-only »), le 20 UGS (UCITS) Funds Fiera Global Equity. La firme montréalaise agira à titre de gestionnaire de placement.
« On arrive à un stade où on va finir par s’installer dans ce marché, où il va y avoir à tout le moins un centre de distribution », précise Jean-Guy Desjardins.
La clientèle de Fiera Capital est aussi en croissance en Asie, où la demande pour des services en gestion de placement augmente très rapidement, notamment en Chine.
Pour développer le marché de l’Asie-Pacifique, la société montréalaise a conclu en novembre un partenariat avec Nissay Asset Management, une filiale de Nippon Life Insurance Company.
Contrairement à l’Europe, Jean-Guy Desjardins exclut du moins pour l’instant tout projet d’ouvrir un jour un bureau en Asie, comme il l’envisage actuellement au Royaume-Uni.
Par contre, il n’exclut pas ce scénario à long terme si la taille des actifs sous gestion en Asie nécessitait une présence physique afin de mieux répondre aux besoins de la clientèle.
Lors de l’assemblée annuelle, Jean-Guy Desjardins a indiqué que Fiera Capital est actuellement en pourparlers avec un autre gestionnaire d’actifs, et que sa société pourrait bientôt annoncer une prochaine acquisition d’importance.
Dans le passé, Fiera Capital a déjà fait des acquisitions aux États-Unis.
L’an dernier, elle a mis la main sur la firme de gestion de placement à revenu fixe Sansom Capital Advisors, à New York. Plus tôt cette année, Fiera Capital a annoncé l’acquisition d’Apex Capital Management, une firme de Dayton, en Ohio.
Sans préciser le marché dans lequel sa firme veut faire ses futures acquisitions, Jean-Guy Desjardins précise que sa prochaine cible pourrait être à l’extérieur du Canada et des États-Unis.
« Dans notre liste d’acquisitions potentielles, il y en a qui sont à l’extérieur de l’Amérique du Nord », dit-il.
En 2015, Fiera Capital a réalisé des revenus de 258,4 M$ de dollars canadiens, en hausse de 16,2 % par rapport en 2014. Le bénéfice avant impôts, intérêts et amortissement (BAIIA net) s’est élevé à 84,8 M$, en hausse de 8,4 %.
Enfin, les actifs sous gestion sont passés de 86,6 à 101,4 G$, soit une progression de 17,1 %.