En raison des risques accrus pesant sur les finances publiques chinoises, l’agence de notation Fitch a revu à la baisse la perspective de la note de crédit du pays asiatique, rapporte le Journal de l’économie.
« Les déficits budgétaires importants et l’augmentation de la dette publique au cours des dernières années ont érodé les réserves budgétaires du point de vue de la notation », résume l’agence pour expliquer sa décision.
En effet, depuis 2018, la dette publique a plus que doublé. La Chine a franchi la barre des 14 000 milliards de dollars de dette en 2023, et ce gouffre ne cesse de grandir.
« La politique budgétaire est de plus en plus susceptible de jouer un rôle important dans le soutien de la croissance au cours des prochaines années, ce qui pourrait maintenir la dette sur une tendance régulière à la hausse », évalue Fitch Ratings.
Évidemment, cette décision n’a pas plu au gouvernement chinois qui conteste la méthodologie de l’agence de notation. Il faut se rappeler que la révision à la baisse de la perspective de crédit souveraine a de lourdes conséquences pour un pays, puisque cela peut entamer la confiance des investisseurs et augmenter le coût d’emprunt pour la Chine sur les marchés internationaux.
Une telle décision pourrait à long terme obliger le pays à repenser ses stratégies de développement et de financement de ses projets d’infrastructures, clés de sa croissance économique.
Selon Pékin, la révision de la note de crédit du pays va à l’encontre des efforts déployés pour promouvoir la croissance économique et stabiliser le marché immobilier, un secteur particulièrement sensible dans l’économie chinoise.
Fitch Ratings rappelle toutefois que la Chine conserve une note de A+ pour sa dette souveraine en raison de « ses perspectives de croissance du PIB toujours solides ».