Dans un communiqué publié samedi, le fonds d’investissement en capital de développement a indiqué que la valeur de son action avait atteint 41,61 $, ce qui représente une hausse de 88 cents par rapport à juillet et de 2,29 $ comparativement à janvier 2018.
Cette augmentation correspond à un rendement à l’actionnaire de 2,2 % pour la période close le 30 novembre et de 5,8 % sur 12 mois.
L’actif net du Fonds, qui compte quelque 667 000 épargnants, s’élève ainsi à 14,8 G$.
De plus, le Fonds a investi 464 M$ en capital de développement au cours de la période ayant pris fin le 30 novembre.
En entrevue, le président et chef de la direction du Fonds, Gaétan Morin, a expliqué ces bons résultats par la santé économique du Québec qui prévaut malgré la volatilité des marchés boursiers.
« Il n’en demeure pas moins que (les données fondamentales) de l’économie demeurent saines: beaucoup de création d’emplois aux États-Unis et au Canada, une progression du PIB », a analysé M. Morin.
Le Fonds ne semble pas avoir été affecté par les tarifs américains imposés sur l’aluminium et l’acier, ou sur le bois d’oeuvre. « Oui, on a quelques entreprises qui ont été affectées par ça, mais en général, notre portefeuille n’a pas été affecté », a indiqué le président et chef de la direction.
Le Fonds de solidarité FTQ dit être prêt à affronter un éventuel ralentissement de l’économie au courant de l’année prochaine.
« Quand il y a eu dans le passé des périodes de ralentissement économique ou de récession, la réaction du Fonds de solidarité a été de déployer davantage de capital. Notre record d’investissement, 1,3 G$, on l’a atteint en 2009, au moment d’une très grande récession », a-t-il expliqué.
« On avait beaucoup investi dans le secteur forestier et ça allait très mal à l’époque. On s’en était bien sorti, ça nous a permis de faire de très bons investissements. »
Dans la prochaine année, le fonds d’investissement surveillera également la Banque du Canada, qui pourrait relever une fois de plus le taux directeur, ce qui pourrait affecter les marchés à la baisse.
« C’est un critère qu’il faudra beaucoup regarder, au Canada et aux États-Unis aussi », a soutenu M. Morin.
« (Mais) il est probable que la banque centrale américaine et la Banque du Canada ralentissent la cadence, du point de vue de l’augmentation des taux d’intérêt. »