MD détient plus de 49 G$ d’actifs sous gestion et sous administration, d’après le communiqué portant sur l’annonce. Or, l’actif géré par cette firme est en croissance depuis les dernières années, d’après des données de Strategic Insight.
En décembre 2016, MD était le 11e plus important gestionnaire d’actif de fonds commun de placement (FCP) au Canada, avec un actif de 30,6 G$ en FCP. Ceci représentait 2,2 % de la part de marché totale en FCP, d’après Strategic Insight.
De décembre 2011 à décembre 2016, la part de marché de MD exprimée en actif géré de FCP est passée de 2,1 à 2,2 %, selon Strategic Insight. En décembre 2016, le taux de croissance annualisé sur cinq ans de MD en termes d’actif géré en FCP s’est établi à 12,6 %, par rapport à 11,9 % pour l’ensemble de l’industrie des FCP.
MD a affiché des ventes nettes annuelles moyennes en FCP de 777 M$, pour les années de 2012 à 2016.
Les FCP offerts par Gestion financière MD ont généralement un ratio des frais de gestion (RFG) inférieur à ceux de l’industrie. Par exemple, en 2016, le RFG pondéré en fonction de l’actif des fonds à long terme d’obligations canadiennes de MD s’élevait à 1,01 % par rapport à 1,46 % pour l’ensemble de l’industrie, selon Strategic Insight. Pour un fonds d’actions canadiennes, MD affichait un RFG de 1,54 % par rapport à 2,27 % pour le reste de l’industrie.
Une firme chère payée
Gestion financière MD représentait une occasion d’affaire intéressante, selon la direction de la Banque Scotia. « Même si MD est le principal fournisseur de services financiers pour les médecins et leurs familles au Canada, avec 110 000 clients, [la Banque Scotia] considère qu’il s’agit d’une occasion d’accroître considérablement leur pénétration dans ce marché (environ 306 000 clients potentiels) », rapporte Scott Chan, analyste financier chez Canaccord Genuity, dans une note envoyée à des clients.
Toutefois, la Banque Scotia semble payer cher cette acquisition, de l’avis de cet analyste. « Le prix d’achat de 2,585 G$ représente un ratio prix-actif sous gestion et sous administration de 5,3 %, ce qui est plus élevé que les transactions récentes que nous avons vues dans l’espace de gestion de patrimoine (par exemple, celle de Jarislowsky Fraser). La transaction devrait être relutive d’ici 2021. »
En termes absolus, la Banque Scotia s’attend à générer un revenu net d’environ 150 M$ d’ici trois ans et d’environ 250 M$ d’ici cinq ans, ce qui signifie un ratio cours-bénéfice de 17 et de 10, respectivement, pour l’acquisition, a ajouté Scott Chan.
« Lors de la conférence téléphonique, les commentaires de la direction ont porté sur la qualité de l’actif et la dynamique de croissance attrayante du marché des médecins », a-t-il écrit.