L’institution financière établie à Toronto a affiché une croissance du côté des services bancaires destinés aux particuliers et aux petites entreprises au Canada ainsi qu’au sein de ses activités de services bancaires commerciaux aux États-Unis. Cela a toutefois été contrebalancé par une moins bonne performance dans la division des marchés financiers et d’une augmentation des provisions pour pertes sur créances.
En conférence téléphonique avec les analystes, jeudi, le président et chef de la direction de la CIBC, Victor Dodig, a estimé que le prêteur avait affiché de « solides résultats ».
« Dans l’ensemble, nous sommes satisfaits de nos principaux résultats, a-t-il dit. Grâce à une croissance et à l’approfondissement des relations avec nos clients, nous avons généré une hausse de nos revenus. Même si notre provision pour pertes sur créances a légèrement augmenté pour atteindre 291 M$, cela demeure relativement stable et nous demeurons à l’aise avec nos perspectives. »
La cinquième institution financière en importance au Canada est la deuxième des six grandes banques à publier ses résultats du troisième trimestre. Mercredi, la Banque Royale du Canada a affiché une augmentation de cinq pour cent de son profit trimestriel, mais cela n’avait pas répondu aux attentes des analystes.
Pour la période de trois mois terminée le 31 juillet, le bénéfice net de la CIBC a été de 1,4 G$, ou 3,06 $ par action, par rapport à 1,37 G$, ou 3,01 $ par action, au troisième trimestre de l’exercice précédent. Abstraction faite des éléments récurrents, son bénéfice ajusté s’est établi à 3,10 $ par action, alors qu’il avait été de 3,08 $ par action il y a un an.
Les analystes tablaient sur un profit ajusté par action de 3,06 $, selon les données de la firme Refinitiv.
La banque a également annoncé qu’elle verserait désormais un dividende trimestriel de 1,44 $ par action, en hausse de quatre cents.
Les résultats du troisième trimestre de la CIBC ont également été affectés par divers éléments, ce qui s’est traduit par un impact négatif de quatre cents par action.
« Les résultats de la CIBC ont dépassé les attentes du côté de ses activités de détail au Canada, a souligné John Aiken, de Barclays Marchés des capitaux, dans une note. La performance du secteur marchés financiers a été faible mais contrebalancée par la croissance continue de ses activités commerciales aux États-Unis. »
Au troisième trimestre, les activités bancaires destinées aux particuliers et petites entreprises ont dégagé un bénéfice de 657 M$, en hausse de trois pour cent par rapport à il y a un an. Les activités canadiennes des services bancaires aux entreprises et de la gestion de patrimoine a toutefois vu ses bénéfices reculer d’un pour cent, à 348 M$.
En territoire américain, les résultats ont progressé de six pour cent, à 172 M$, alors que la division des marchés financiers a généré un bénéfice de 231 M$, en baisse de 13 %, principalement en raison d’une augmentation des provisions pour pertes sur créances, a indiqué la CIBC.
Le total des provisions pour pertes sur créances s’est établi à 291 M$, en hausse par rapport à 241 M$ au troisième trimestre de 2018.
« La qualité du portefeuille de prêts demeure (inchangée), malgré des provisions légèrement plus élevées que prévu », a souligné M. Aiken.
La CIBC a également annoncé que premier vice-président à la direction et chef des services financiers, Kevin Glass, prendrait sa retraite le 1er janvier, après un mandat de 10 ans au sein de l’institution financière Il demeurera en poste jusqu’au 31 octobre et restera conseiller spécial jusqu’à son départ. Il sera remplacé par Hratch Panossian, actuellement vice-président à la direction, contrôleur général, relations avec les investisseurs.