C’est notamment ce qui ressort du sondage mené en février et mars 2018 par Finance et Investissement à l’occasion du Top des courtiers québécois 2018. Les 25 représentants sondés avaient accordé un indice FI de 7,5 sur 10 à IAVM, soit une note inférieure à la moyenne des indices FI (8,2 sur 10) des huit firmes sondées.
Patrimoine Hollis, acquise en 2017, semble avoir été une grosse bouchée à avaler pour l’équipe de direction d’IAVM. Rappelons qu’IAVM, qui comptait 300 conseillers et gérait 8,6 G$ en juin 2016, s’est ainsi métamorphosé. À la fin de février 2018, la firme de courtage comptait 712 conseillers et gérait 34,8 G$.
Les représentants d’IAVM ont accordé à ce courtier des notes faibles pour les critères qui touchent la technologie, selon le sondage.
Un représentant sondé déplorait les problèmes de logiciel de front office qu’ont occasionné l’acquisition : « La fusion avec Patrimoine Hollis a été huit mois de bordel. Le système était down. Ç’a été une désillusion. Il faut pouvoir servir le client! »
Un autre conseiller interrogé déplorait que le plus récent logiciel d’arrière-guichet fonctionne moins bien que celui qu’ils avaient avant : « Notre système de back-office est une horreur ». Un autre soulignait qu’« avec Patrimoine Hollis, la façon de faire est différente. Les logiciels ne se parlent pas. On travaille en double ce qui occasionne une augmentation du risque d’erreur ».
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L’acquisition d’Hollis semble également avoir eu un effet sur la culture interne, de l’avis d’un conseiller d’IAVM : « On a perdu beaucoup sur ce plan. Quand la firme a été fondée, il y avait une culture. Depuis la fusion avec Patrimoine Hollis, tout se déroule en anglais dès qu’il y a un anglophone dans la salle. On ne sait plus combien il y a de vice-présidents. On sait plus à qui s’adresser. Ils ont voulu faire plusieurs fusions trop rapidement et ils ont perdu le contrôle. »
Ce commentaire ne reflète pas une opinion unanime toutefois, à en lire le commentaire d’un conseiller d’IAVM : « La direction fait une bonne gestion de la firme. On est à l’écoute. La firme garde bien ses employés. »
Les commentaires recueillis relativement au leadership interne révèlent que certains conseillers étaient satisfaits alors que d’autres ne l’étaient pas. « On a un président qui est sharp. On ne peut pas demander mieux », a dit un conseiller interrogé. « Le leadership est très stable. Les gens font leur possible pour améliorer rendre ça. Tous les gens sont de bonne foi, mais ils partent de loin », estime un autre répondant. « Avoir un bon leadership nous aiderait à avancer », juge un troisième conseiller interrogé.