Selon une récente étude rédigée pour compte du ministre des Finances Bill Morneau, le ratio de la dette au revenu disponible des ménages n’a fait qu’augmenter depuis 1990. Il s’élevait alors à 90 %.
Selon Statistique Canada, la dette des ménages contractée sur le marché du crédit exprimée en tant que portion du revenu disponible s’est établie à 170,4 % au quatrième trimestre de 2017. En d’autres mots, les ménages canadiens détiennent 1,70 $ de dette pour chaque dollar de revenu dont ils disposent.
En comparaison, ce taux était de 170,5 % au trimestre précédent, un sommet histoire.
L’analyse remise en août au ministre Morneau souligne qu’il n’existe aucun outil pour déterminer précisément quand le ratio atteint un seul trop élevé.
Le document classé « secret » a été obtenu par La Presse canadienne grâce à la Loi d’accès à l’information.
Les décideurs politiques tiennent ce ratio à l’oeil afin de mesurer l’importance de la dette contactée depuis plusieurs années par l’ensemble de la population.
Ainsi de la Banque du Canada qui soupèse attentivement les risques que font courir les dettes des consommateurs afin de déterminer si elle doit oui ou non augmenter son taux directeur sans accroître le fardeau des ménages. Selon l’institution, la dette des Canadiens fait partie de ses principales inquiétudes.
L’analyse remise à M. Morneau souligne qu’il existe « des conséquences réellement négatives » pour une économie si le ratio est trop élevé ou trop bas.
Une dette élevée peut provoquer des « récessions plus profondes et plus longues ». Au contraire, une dette trop faible peut faire descendre le taux de propriété à un niveau non optimal, peut-on aussi lire dans la note.
Le document avance aussi que les calculs statiques au sujet de la dette échouent à tenir compte de plusieurs autres facteurs qui peuvent influencer la situation complète. Par exemple: les politiques visant à ralentir l’endettement.
Le sujet principal du document était de mesurer les impacts économiques des tendances actuelles de la Banque du Canada au sujet des taux d’intérêt.
Selon son auteur ou ses auteurs, l’approche graduelle qu’adoptera vraisemblablement la banque centrale permettra sans doute à l’économie d’absorber sans chamboulement ces hausses.