De leur création jusqu’au 31 octobre 2016, quatre des cinq portefeuilles qu’il a créés et qu’il gère par l’intermédiaire de sa plateforme de gestion discrétionnaire ont un rendement égal ou supérieur à l’indice de référence personnalisé correspondant. Ainsi, le rendement annuel composé s’élève à 6,2 % pour le portefeuille nommé Revenu courant (créé en octobre 2009), 8,8 % pour Revenu et croissance (créé en janvier 2009), 10,6 % pour Croissance à long terme (créé en janvier 2009), 12,4 % pour Croissance dynamique (créé en janvier 2009), et 7,8 % pour Actions mondiales libellé en dollars américains (créé en janvier 2010).
Le jury du concours « Les conseillers à l’honneur ! » a souligné cette performance en décernant à Francis Sabourin le prix du Conseiller émérite de l’année. Ce prix récompense une personne qui a marqué l’industrie financière par sa pratique et il est offert à un conseiller qui oeuvre dans l’industrie depuis au moins 20 ans. Francis Sabourin célèbrera, le 5 octobre 2017, ses 25 ans de pratique.
À l’écoute de son client
Fidèle à son principe directeur qui vise à « simplifier la vie de mes clients », Francis Sabourin a développé l’« Approche VPG », un concept simple qui signifie « vision, planification et gestion ».
Pour un client, rencontrer un conseiller et dévoiler l’état de ses finances peut s’avérer intimidant, estime Francis Sabourin.
« Mon idée, c’est qu’il faut toujours plus écouter que parler, et l’Approche VPG a été conçue pour simplifier le processus de discussion, résume-t-il. L’épargne, c’est important. Mais avant d’en arriver là, il faut comprendre quelle vision notre client a de son avenir. Établir un plan qui permette de rallier cette vision, et avec lequel le client sera à l’aise devient ensuite possible. »
L’Approche VPG repose sur trois piliers, précise Francis Sabourin, et la démarche est personnalisée pour chacun des clients. La vision ou l’étape « V » vise à amener le client à expliquer ses valeurs, ses ambitions et celles de sa famille. Une fois les besoins et objectifs définis, la planification, ou l’étape « P », est celle à laquelle le profil de l’investisseur est établi et où le plan financier à long terme est élaboré. Finalement, l’étape gestion ou « G » représente la mise en oeuvre de la gestion du patrimoine.
Au-delà de la formule, Francis Sabourin souhaite, avec cette approche, bâtir un lien de confiance : « La confiance, c’est un transfert d’émotion et c’est là que ça se passe. Je veux que le client dise : « Lui, il m’a écouté, il m’a compris, je pense qu’il va m’apporter des solutions et on peut lui faire confiance » ».
Francis Sabourin insiste : à titre d’indépendant, il cherche l’innovation et c’est ce qui l’a mené à développer l’Approche VPG.
« Je suis curieux et je cherche toujours à en apprendre davantage, par exemple sur les placements alternatifs que j’ai intégrés à ma pratique. Toutefois, il faut demeurer à l’écoute de ses clients, s’assurer qu’ils comprennent bien la finalité de la démarche que nous leur proposons et les accompagner au fil du temps. »
Selon lui, il s’agit d’une « relation privilégiée qu’il faut constamment nourrir, tout simplement ».
La pratique de Francis Sabourin lui a notamment valu d’être honoré comme lauréat du prix Outstanding Global Advisor of the Year du Wealth Professionals Awards, en juin 2016. Francis Sabourin a aussi été retenu comme finaliste pour le prix Discretionary Portfolio Manager of the Year, lors du même événement.
« Je n’ai jamais hésité à référer de nouveaux client à Francis, sachant que son approche globale et exhaustive, son souci du détail et ses conseils bien documentés seront au-delà des attentes du client », écrit Jean-Pierre Janson, directeur principal, Gestion de patrimoine nationale, chez Richardson GMP dans sa lettre de recommandation pour le présent concours.
« Francis représente bien la profession de conseiller en placement. Non seulement il a déjà un parcours professionnel impeccable, mais son avenir, basé sur des valeurs solides, axées sur le bien du client, est toujours très prometteur », lit-on également.
Vocation précoce
C’est à 15 ans que Francis Sabourin a découvert le milieu de la finance. « Quand j’ai compris ce qu’étaient la finance et les placements, j’ai tout de suite su que je voulais évoluer dans ce milieu. »
Sa première impression a d’ailleurs été confirmée l’année suivante lors d’une visite scolaire à la Bourse de Montréal.
Francis Sabourin met dès lors tout en oeuvre pour réaliser son ambition. Une fois ses études collégiales en administration des affaires terminées, il poursuit son cheminement en économie et finances à l’Université McGill. « Je ne parlais presque pas l’anglais, alors c’était important pour moi de combler cette lacune », dit-il.
En marge de ses études, Francis Sabourin se familiarise également avec le secteur bancaire. « Dès 1988, une fois ma première année universitaire terminée, je suis entré au service de la Banque Nationale. Par la suite, chaque été jusqu’en 1992, j’ai travaillé dans différentes succursales afin d’apprivoiser toutes sortes d’environnements. »
Natif de Rigaud, en Montérégie, issu d’une famille de six enfants, Francis Sabourin attribue à son père une bonne part de sa fibre d’entrepreneur. « Mon père était journalier pour la ville de Hudson. Il était salarié, mais le soir, nous repartions toujours ensemble pour faire des petits travaux, par exemple pour aller réparer une clôture. L’idée, c’était d’aider le monde et d’être payé pour le faire. Je trouvais ça intéressant comme concept et une fois mes études terminées, il était clair que je voulais m’établir à mon compte. »
Une fois son diplôme en poche, en 1992, Francis Sabourin a d’abord rejoint une petite firme qui n’existe plus aujourd’hui. « Mon plan consistait à faire mes classes. Je ne voulais surtout pas partir dans un grand bureau, car j’avais peur de me brûler », dit-il.
Sa première année n’a d’ailleurs pas été extraordinaire, se rappelle-t-il. « J’avais un bottin téléphonique et j’appelais du monde. Je n’avais pas « une cenne », mais je vivais chez mes parents et je n’avais rien à payer, alors il arrivait que j’assiste à des séminaires jusqu’à cinq jours par semaine. J’ai toujours beaucoup aimé apprendre et je ne me privais pas. Au final, j’étais ambitieux, j’avais faim et je voulais bâtir mon affaire. »
Si Francis Sabourin qualifie les résultats de sa première année de « raisonnables », il qualifie ceux de sa deuxième de « wow », ajoutant que « ça n’a jamais arrêté depuis ».
Agissant au départ à titre de représentant de courtier d’exercice restreint, il constate rapidement qu’il doit passer à une autre étape. En 1994, il amorce sa pratique en valeurs mobilières en se joignant au Groupe Option Retraite. Il y travaille cinq ans, notamment à titre du directeur de succursale du bureau de Laval.
« Richard Dorval, qui était alors président, était assez impressionnant. Ce fut toute une école de vente et j’y ai retrouvé un fort esprit d’entrepreneuriat », se rappelle-t-il.
Cinq ans plus tard, en 1999, se sentant prêt à se joindre à une grosse firme, Francis Sabourin se tourne vers Merrill Lynch Canada. La firme est toutefois acquise par CIBC Wood Gundy en 2001. Francis Sabourin y demeure encore cinq ans, puis rejoint, en 2006, Partenaires financiers Richardson, « créé par des anciens de Merrill Lynch et où l’on retrouvait un esprit d’entrepreneuriat bien peu présent dans l’ADN de la banque ».
Francis Sabourin caressait alors le projet de quitter Laval, où était situé son bureau, au profit du centre-ville de Montréal. Une démarche qu’il jugeait difficile à effectuer sous le chapeau de CIBC, « qui ne favorisait pas le transfert entre succursales. Je me suis donc dit : « Tant qu’à travailler et mettre de l’énergie, pourquoi ne pas le faire à mon compte ? » »
Partenaires financiers Richardson est éventuellement devenue Richardson GMP.
25 ans d’évolution
En 25 ans dans l’industrie financière, Francis Sabourin a été témoin de l’alourdissement de la bureaucratie, de nouvelles exigences en matière de réglementation et de formation, de même que de la hausse de la complexité des produits.
Selon lui, la pratique du conseiller a aussi été bouleversée par le fait que les clients ont davantage accès à de l’information financière et communiquent grâce aux réseaux sociaux. « On ne peut plus approcher les clients de la même façon. Une bonne partie du travail se fait en ligne et il faut savoir se distinguer. À l’instar de deux restaurants offrant sensiblement le même menu, peut-être que l’un d’entre eux va se démarquer par sa carte des vins, alors que l’autre va davantage mettre l’accent sur les prix. »
Quant aux robots-conseillers, Francis Sabourin croit qu’ils vont nourrir « une facette concurrentielle à l’image des courtiers à escompte à la fin des années 1980 », mais qu’il y aura toujours des clients « pour préférer une approche personnalisée, notamment dans le cas des investisseurs sophistiqués ».
En marge de sa pratique, Francis Sabourin se distingue par ses engagements philanthropiques. Au fil des ans, il s’est notamment impliqué auprès de la Fondation des Jeux du Québec, de Sports-Québec, et du Comité olympique canadien. Ce qui lui a permis de vivre des moments forts à l’été 2016, alors qu’il a agi à titre de gouverneur pour la 51e finale des Jeux du Québec.
Francis Sabourin tire toutefois beaucoup de fierté de sa contribution à l’élaboration du programme Placements Sports, inspiré du programme Mécénat Placements Cultures, et qui est destiné à améliorer le financement des plus petites fédérations sportives.