Le durcissement des tests de résistance pour l’obtention des prêts hypothécaires n’aura probablement pas beaucoup d’impact sur le marché canadien de l’habitation, qui est en pleine effervescence. Cela signale la nécessité de réduire les mesures de stimulation, selon une étude de la Banque Scotia.
Dans une note de recherche, l’institution a déclaré que les tests de résistance B-20 plus stricts annoncés récemment par le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) ne devraient pas avoir « un impact important et durable […] sur les livres de prêts hypothécaires assurés et non assurés ou beaucoup de retombées négatives sur les activités connexes comme les dépenses de consommation ».
La Scotia estime que l’augmentation des taux d’admissibilité « nuira davantage à l’accessibilité au logement pour les acheteurs d’une première maison en particulier, mais qu’il est peu probable […] qu’elle nuise sérieusement et durablement aux marchés du logement si nous constatons effectivement un retour des gains d’emploi au cours [du second semestre] après la réouverture, alors que l’offre reste limitée. »
Dans le même temps, la Scotia a également réitéré sa conviction que « les politiques monétaire et fiscale sont trop laxistes compte tenu de l’arrivée rapide des vaccins. »
Des mesures de relance importantes étaient justifiées lorsque les décideurs cherchaient désespérément à écarter « les risques de dépression et de déflation, alors que les vaccins étaient considérés comme une chimère et que la politique budgétaire était au mieux frivole », mais l’arrivée des vaccins et le rebond économique rapide signifient que des « mesures de relance extrêmes » ne sont plus nécessaires.
« Le B-20 est mieux interprété comme un poteau indicateur sur la route vers un besoin de resserrement de la stimulation globale », a conclu la banque.