Les perceptions actuelles des consommateurs concernant l’inflation n’ont pas changé, mais leurs attentes d’inflation pour les 12 prochains mois ont nettement diminué, révèle l’enquête sur les attentes des consommateurs canadiens pour le deuxième trimestre de 2024 de la Banque du Canada.
Malgré une grande amélioration pour ces deux mesures au cours des derniers trimestres, elles restent supérieures à ce qu’elles étaient avant la pandémie, souligne l’enquête.
La majorité des répondants continuent de croire que des facteurs nationaux, en particulier la robustesse des dépenses publiques et les coûts élevés du logement, sont les principales causes de l’inflation élevée.
En outre, ils sont moins nombreux qu’au trimestre précédent à penser que ces facteurs se résorberont à court terme, révèle l’enquête.
Une confiance modérée
En ce qui a trait à la confiance des consommateurs, elle demeure aussi modérée qu’au dernier trimestre, en raison de la forte inflation et des taux d’intérêt élevés qui pèsent toujours sur le budget des ménages.
De même, les tensions financières perçues restent élevées. En conséquence, la plupart des répondants continuent de réduire leurs dépenses et demeurent pessimistes quant aux conditions économiques futures.
À ce propos, une majorité de répondants jugent que les perspectives sont particulièrement difficiles à prédire actuellement, invoquant les politiques gouvernementales, les tensions à l’échelle mondiale et les taux d’intérêt.
Des intentions d’achat proches de la moyenne
Cependant, la proportion de répondants envisageant d’acheter un logement est proche de la moyenne de l’enquête et dépasse même la moyenne des quatre trimestres précédents.
Ce niveau élevé d’intentions d’achat est principalement attribuable aux nouveaux arrivants, qui montrent généralement des intentions plus fortes que le reste de la population.
Une perception du marché de travail en détérioration
Enfin, la perception du marché du travail chez les répondants s’est détériorée par rapport au trimestre précédent, surtout chez les employés du secteur privé, indique l’enquête.
Par exemple, la probabilité de perte d’emploi évoquée par les répondants est plus élevée que dans l’enquête précédente, particulièrement chez les nouveaux arrivants. De plus, les chercheurs d’emploi continuent d’y consacrer plus de temps que d’habitude.
Cependant, globalement, les attentes de croissance salariale ont atteint un nouveau sommet, notamment chez les travailleurs du secteur public qui s’attendent à ce que leur salaire rattrape le niveau plus élevé du coût de la vie, grâce au renouvellement de leurs conventions collectives.
L’enquête trimestrielle de la Banque du Canada a été menée auprès d’un panel en ligne du 26 avril au 15 mai 2024 et a été complétée par des entrevues de suivi téléphoniques du 14 au 23 mai 2024.