Récemment qualifié par la Tribune de Genève de « patron du mastodonte des marchés financiers européens », Jean Raby est sans conteste une grande pointure dans le monde de la gestion d’actifs.
Nommé PDG de Natixis Investment Managers en février 2017, Jean Raby préside les destinées d’une firme affichant plus d’un billion (T) de dollars d’actifs sous gestion – soit plus de trois fois la taille de la CDPQ.
En entrevue au magazine français Funds magazine en octobre 2018, Jean Raby affirmait ceci : « je pense que ce poste a été proposé au Québécois que je suis, au profil un peu atypique, notamment en raison de la nature, elle aussi atypique, de notre business model et de son côté franco-américain ».
Détenant depuis 2005 la double citoyenneté française, Jean Raby habite Paris depuis 1992. Il est âgé de 54 ans. Ce diplômé de l’Université Laval et de l’Université de Cambridge a notamment passé deux ans en Russie, entre 2011 et 2013, à titre de codirecteur général de Goldman Sachs. Il avait débuté sa carrière comme avocat d’affaires.
« Admis au barreau de New York en 1988, il a commencé sa carrière comme avocat au sein du cabinet Sullivan & Cromwell à New York, avant d’être muté dans leurs bureaux parisiens de 1992 à 1996. Il a ensuite rejoint le milieu bancaire pour exercer durant seize ans au sein de la division banque d’investissement de Goldman Sachs », précise un profil du magazine français Option Finance.
Selon un article d’Option Finance, les deux-tiers du billion sous gestion de Natixis Investment Managers sont gérés pour le bénéfice de clientèles institutionnelles. Sous la direction de Jean Raby, précise le magazine, Natixis Investment Managers a entrepris de fluidifier l’expérience client par la numérisation; d’accroître l’importance du capital-investissement et de la dette privée; et de créer une gamme de fonds sur la sécurité, l’eau, l’intelligence artificielle et la robotique.
Natixis Investment Managers ne mise pas sur la gestion indicielle. La Tribune de Genève rapporte que « le financier d’origine québécoise mentionne qu’il ne s’intéresse qu’à des équipes plaçant l’argent de façon active».
Jean Raby est régulièrement interviewé par la presse financière européenne et internationale. Ce fut le cas, par exemple, par le Financial Times au sujet des stratégies des firmes de gestion d’actifs en Chine. C’est régulièrement le cas à l’agence de presse financière Bloomberg où Jean Raby affirmait notamment, à la fin 2018, que la volatilité était devenue la « nouvelle normalité ».
En mai dernier, Jean Raby est devenu membre du conseil d’administration de Fiera Capital, suite à l’acquisition d’une participation de 11 % de son capital par Natixis Investment Managers. Ce faisant, l’ancien avocat d’affaires au profil atypique s’est rapproché du Québec.
Relèvera-t-il son prochain défi à la Caisse de dépôt et placement du Québec ?