Il n’est pas étonnant que les institutions financières soient mises à contribution pour aider le gouvernement à atteindre l’équilibre budgétaire. Dans sa mise à jour économique, le ministre des Finances du Québec, Carlos Leitão, a annoncé notamment une hausse de la taxe temporaire applicable aux institutions financières et l’abolition du taux réduit de la taxe sur le capital des compagnies d’assurance.
Concrètement, le Mouvement Desjardins évalue l’impact de ces deux mesures à 32 M$ et 22 M$ par an respectivement. Pour Mica Services financiers, Gino Savard nous confiait que la hausse de la taxe temporaire représentait un coût supplémentaire de 16 000 $ sur une masse salariale de 3 M$. On sait que les marges bénéficiaires en distribution de services financiers ne sont pas énormes.
Soyons francs, personne ne pleurera sur le sort des institutions financières. Elles ont les moyens de contribuer davantage à la société québécoise, et à mon avis, elles sont prêtes à le faire.
Mais vraiment, quels seront les effets réels de cette hausse de frais ? Dépersonnalisons la question et prenons une société financière fictive, la Banque St-Laurent (BSL). Pour elle, la hausse de taxe représente 10 M$ par an. Le ministère des Finances pense-t-il vraiment que la BSL va l’absorber et réduire ainsi de 10 M$ ses prévisions de bénéfices ?
Il me semble évident que ces hausses de taxes seront refilées. Peut-être aux particuliers et aux entreprises, par l’intermédiaire de hausses des coûts d’emprunt et de financement. Ou encore aux employés, par une légère réduction des hausses salariales l’an prochain, ou par le non-remplacement de quelques postes. Les actionnaires pourraient aussi composer avec un gel ou une hausse un peu plus modeste du dividende. Et pourquoi pas, la BSL pourrait faire une ponction à son budget philanthropique ou à celui d’oeuvres caritatives dans la collectivité.
Toutes ces possibilités auraient un impact négatif sur notre société. Traitez-moi d’utopiste, mais j’aurais préféré qu’on se concentre sur la deuxième partie de l’équation, soit stimuler la croissance économique plutôt que viser l’équilibre budgétaire à court terme. Vu la baisse de la valeur du dollar canadien et du prix du pétrole, il me semble qu’on devrait dépasser un taux de croissance du PIB de 2 %.
Pour stimuler cette croissance, pourquoi le gouvernement n’aurait-il pas demandé à l’industrie financière, en guise d’effort, de créer plus de richesse ? Création d’emplois, investissements, augmentation du volume de prêts ou même participation à un projet de société commun, comme aider le Québec à rattraper son retard en matière de commerce électronique ?
On aurait pu donner à l’industrie financière un objectif mesurable, un échéancier raisonnable et faire la hausse de taxe en question seulement si l’objectif n’est pas atteint.
Ceux qui croient qu’une telle approche est irréaliste peuvent examiner ce qui s’est passé lors de l’événement «Je vois mtl», où 180 engagements formels en faveur de la relance de la métropole québécoise ont été déposés. L. Jacques Ménard, président de BMO Groupe financier, Québec, était à l’origine de ce projet.
Bref, à long terme, on a avantage à traiter l’industrie financière comme une locomotive plutôt que comme une vache à lait.
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Félicitations !
Nos collègues du journal Les Affaires ont remis leurs prix PDG de l’année, lors d’un cocktail tenu au début de décembre, à Montréal. L’industrie financière s’est distinguée, récoltant deux des trois prix remis.
Monique F. Leroux, présidente et chef de la direction du Mouvement Desjardins, est lauréate du prix PDG de l’année dans la catégorie Grande entreprise. L. Jacques Ménard a été nommé «Haut dirigeant le plus engagé socialement».
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Tristesse
Notre équipe a été attristée d’apprendre le décès d’une collaboratrice de longue date, Christine Deslandes. Pendant de nombreuses années, cette journaliste financière a fait partie de l’équipe régulière de Finance et Investissement. La qualité de son travail nous manquera, tout comme sa grande rigueur. Nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
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Meilleurs voeux !
Ce journal étant publié peu avant les fêtes, il est de mise de vous souhaiter un Joyeux Noël et de joyeuses fêtes. On ne le répètera jamais assez : c’est un privilège de vous compter parmi nos lecteurs. Je sais que vous travaillez fort toute l’année, alors j’espère que ces quelques jours de répit seront à la fois festifs et reposants.
Quant à moi, je vais, le temps des vacances, troquer le monde de la finance pour celui de l’ingénierie. En effet, je passerai fort probablement une grande partie de mon temps à construire, sous l’étroite supervision de mes deux jeunes garçons, un «énorme» fort de neige dans ma cour.
Je serai donc en grande forme pour commencer 2015. Au plaisir de vous voir et d’échanger avec vous en ce début d’année.