Déjà, lors d’une rencontre, il plaçait la barre haute. «Notre plan quinquennal est de doubler la valeur de la firme, c’est un objectif raisonnable», avait-il déclaré. Il y a trois ans, Fiera préparait l’ouverture de son premier bureau aux États-Unis.

Cet objectif est déjà atteint, car l’actif de la société montréalaise pointe à 77 G$, dont 9 G$ proviennent des États-Unis. Le nombre d’employés a aussi connu une forte poussée, passant de 160 à plus de 400. Les bureaux de l’avenue McGill College, à Montréal, commencent à sembler étroits !

Bref, notre jury en est venu à dire de façon unanime que pour la deuxième fois en quatre ans, «2013 a été l’année de Fiera Capital.»

Comme chaque année, notre «Top 5», ces personnes qu’on pourrait qualifier de finalistes, est très relevé. Il n’est pas surprenant qu’on retrouve notre personnalité financière de l’année dernière, Louis Vachon (3e rang), parmi les lauréats.

La Banque Nationale a une fois de plus haussé son bénéfice tout en poursuivant son plan de croissance, notamment en gestion de patrimoine.

Par ailleurs, on remarque un retour en force des assureurs. Évidemment, Desjardins a connu une année solide avec Monique F. Leroux (4e rang) à la barre, mais ses activités en assurance ont servi de locomotive à la coopérative, qui a même annoncé l’importante acquisition des activités canadiennes de State Farm au début de 2014.

Et que dire d’Industrielle Alliance ? Les marchés ont reconnu la solidité de son modèle d’affaires en propulsant son titre à des sommets historiques. Yvon Charest (2e rang), qui était avant cette année le seul à avoir été nommé deux fois personnalité financière de l’année, fait un retour mérité dans le Top 5.

Enfin, notre jury ne pouvait passer sous silence le dynamisme et la réussite de SSQ Groupe financier. René Hamel (5e rang) et son équipe ont trouvé un juste équilibre entre développement rapide et croissance prudente. Ainsi, le PDG fait une première incursion dans le Top 5.

En mode expansion

En plus de la forte présence des assureurs, on note dans ce palmarès que nombre des sociétés nommées sont en mode croissance hors Québec. Bâties sur des assises solides, elles peuvent se déployer vers l’Ouest ou au sud (lire à ce sujet l’éditorial en page 26)

Enfin, quatre personnes font leur première apparition dans le Top 25. Il s’agit de Luc de la Durantaye (Gestion globale d’actifs CIBC), de Peter McCarthy (BMO Assurance), de Martin Thibodeau (RBC) et de J. Sebastian Van Berkom (Van Berkom et associés).

Méthodologie

La sélection des 25 personnalités financières a été réalisée en trois grandes étapes. D’abord, l’équipe de Finance et Investissement a dressé une liste de 50 candidats. Nos recherches nous ont permis de relever les nouvelles, les événements marquants et les principales données boursières et financières de leur société.

Ces données ont été transmises au jury quelques jours avant une réunion tenue vers la fin du mois de novembre. Nous avons alors procédé à la plupart des nominations du Top 25. Certaines décisions nous ont toutefois demandé plus de réflexion et des recherches approfondies.

En décembre, une conférence téléphonique a permis au jury de mettre au point le palmarès. Rappelons que pour être admissible au Top 25, les candidats doivent oeuvrer au sein d’une firme qui recueille, gère ou investit des avoirs financiers. Les personnes qui exercent leurs activités dans les secteurs public et parapublic, de l’assurance de dommages et de la réglementation ne sont pas admissibles.

Les critères de sélection tiennent compte principalement des aspects suivants : le caractère exceptionnel des actions et des réalisations du candidat en 2013, la croissance vigoureuse de son entreprise au cours de l’année, ainsi que sa contribution et son influence dans l’industrie financière.

Christian Benoit-Lapointe, rédacteur en chef, et Guillaume Poulin-Goyer, directeur de contenu