La banque centrale a indiqué mardi qu’elle prendrait en charge la gestion du taux des opérations de pension à un jour (CORRA), actuellement administré par la société de données sur les marchés financiers Refinitiv, à compter de l’année prochaine.
Le taux CORRA est un taux d’intérêt de référence à un jour sans risque qui s’appuie sur les opérations de pension à un jour réalisées par l’entremise de courtiers intermédiaires.
Les modifications apportées à l’indice de référence incluront notamment le fait de calculer le taux à partir d’un ensemble élargi de données sur les transactions fournies par l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières. La banque centrale estime que cela rendra l’indice de référence « plus représentatif du marché canadien » des opérations de pension et conforme aux pratiques mondiales.
La banque a précisé qu’elle fournirait le taux CORRA gratuitement, en tant que bien public, conformément à l’évolution observée dans d’autres grandes économies. La date cible pour la mise en oeuvre de la méthodologie améliorée est le deuxième trimestre de 2020.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un effort mondial visant à coordonner la réforme des indices de référence dans la foulée de tentatives de manipulation du marché, notamment avec le taux interbancaire offert à Londres (LIBOR). Ces manoeuvres ont été mises au jour en 2012 et ont entraîné une série d’amendes pour un groupe de banques et une peine de prison pour un opérateur britannique.
« La Banque est d’avis qu’au fil du temps, le taux CORRA sera de plus en plus adopté pour un large éventail de produits financiers et qu’il est susceptible de devenir le principal taux d’intérêt de référence au Canada, particulièrement sur les marchés des produits dérivés », a affirmé la sous-gouverneure de la Banque du Canada Lynn Patterson.
« Nous sommes très heureux de voir des représentants des secteurs public et privé conjuguer leurs efforts pour réaliser de réels progrès vers l’atteinte de notre objectif commun de renforcer la résilience et l’efficacité des marchés financiers canadiens. »