L’économie canadienne fonctionne presque à plein régime et le taux d’inflation frôle la cible de 2 %, note-t-elle dans son Rapport sur la politique monétaire dévoilé mercredi. Certains analystes anticipaient une hausse du taux directeur pour contenir le taux d’inflation.
L’économie mondiale est plus vigoureuse qu’anticipé, notamment aux États-Unis où les mesures de relance budgétaires adoptées par le gouvernement américain devraient continuer de stimuler la croissance.
La Banque du Canada s’attend donc à ce que les exportations canadiennes augmentent, particulièrement dans le secteur des services. Elle note que celles-ci ont diminué à la fin de l’année 2017 en raison du manque de capacité dans le secteur des transports pour exporter le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta. La congestion des chemins de fer et des réparations sur l’oléoduc Keystone au Dakota du Sud ont aggravé un problème structurel déjà existant.
Même si l’administration américaine a donné des signaux encourageants pour la renégociation de l’ALÉNA, l’incertitude demeure et pourrait nuire à la croissance de l’économie canadienne.
Des défis se pointent également en matière de compétitivité. Les entreprises font face à des pénuries de main-d’oeuvre. La Banque du Canada remarque que le Canada comptait 470 000 postes vacants en décembre 2017, alors que le taux de chômage demeure à son plus bas niveau en 40 ans et que la participation des jeunes sur le marché du travail demeure faible.