Une photo du bâtiment de la Banque du Canada.
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La banque centrale du Canada a reçu la directive de maintenir le rythme annuel des hausses de prix à sa cible historique, mais aussi d’aider à renforcer le marché du travail.

Depuis 1991, la Banque du Canada (BdC) vise un taux d’inflation annuel compris entre 1 % et 3 %, atteignant souvent un point idéal à 2 %.

Cette fourchette reste au centre de l’accord renouvelé du cadre de politique monétaire avec le gouvernement fédéral.

Cependant, le nouvel accord de cinq ans décrit comment la banque devrait considérer à quel point l’emploi est proche du niveau le plus élevé qu’il peut atteindre avant d’alimenter les problèmes inflationnistes.

La banque peut décider de laisser l’inflation se rapprocher de l’une ou l’autre extrémité de sa fourchette cible pendant de courtes périodes, car elle détermine le moment où le marché du travail atteint son plein potentiel.

Cela pourrait également signifier que la banque centrale maintient son taux d’intérêt directeur au niveau le plus bas possible pendant de plus longues périodes pour aider l’économie à se remettre d’un ralentissement.

Le taux directeur depuis le début de la pandémie a été de 0,25 %. Il a été abaissé pour stimuler les dépenses pendant le ralentissement induit par la COVID-19 et le rebond qui a suivi.

Dans l’état actuel des choses, la banque ne voit pas une première hausse des taux avant avril au plus tôt.

En vertu de l’accord dévoilé lundi, la banque centrale a déclaré que le taux pourrait atteindre plus souvent ce niveau plancher et y rester plus longtemps si la banque pense que cela contribuera à ramener l’inflation à la cible.

Des documents publiés par la banque indiquent qu’un environnement de taux bas pour une plus longue période augmente la probabilité que l’inflation dépasse la cible de 2 % à mesure que l’économie se redresse.

Les hausses de taux n’auraient lieu qu’après l’augmentation des pressions inflationnistes, mais pas avant que l’inflation n’atteigne 2 %.

De plus, les hausses de taux pourraient être plus graduelles que par le passé, car la banque déterminera si elle a correctement estimé le plein potentiel du marché du travail, ce qui signifie, encore une fois, que l’inflation pourrait dépasser la cible de la banque.

Le gouverneur Tiff Macklem et d’autres hauts responsables de la banque centrale ont évoqué à plusieurs reprises la nécessité pour le marché du travail de guérir les plaies causées par la COVID-19 avant que la banque ne freine sa relance économique, même si les taux d’inflation annuels ont récemment augmenté.

La banque centrale affirme que déterminer quand le pays a atteint « l’emploi durable maximal » ne peut pas se résumer à un seul chiffre ni être facilement défini dans un marché du travail affecté par une main-d’œuvre vieillissante.

La banque prévoit de décrire les indicateurs du marché du travail qu’elle surveille et de les détailler dans le cadre de ses annonces régulières de taux.