En vertu de l’entente, la Banque Laurentienne rachètera au troisième trimestre pour 115 millions de dollars (M$) de prêts hypothécaires non admissibles additionnels au tiers acheteur, qui n’a jamais été identifié. Ce montant est légèrement inférieur à celui qu’elle avait prévu.
La Laurentienne a soutenu que ces prêts ne constituaient pas un problème sur le plan du crédit, puisque leur rendement est conforme à celui de l’ensemble du portefeuille de prêts hypothécaires de la Banque.
La banque avait révélé en décembre qu’elle devait racheter des prêts hypothécaires jugés problématiques vendus à un tiers, après que ce dernier eut découvert des problèmes entourant la documentation, comme des fausses déclarations faites par des clients. Selon la Laurentienne, les problèmes en question étaient surtout liés à des prêts qui avaient été mal identifiés. La banque avait précisé qu’elle n’avait rien trouvé qui peut lui laisser croire qu’il s’agissait d’actes malveillants.
La banque montréalaise a par ailleurs indiqué mardi s’être entendue avec la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) au sujet de son programme de titrisation, auquel elle participe.
La SCHL a conclu, au deuxième trimestre, un audit des prêts hypothécaires de la Laurentienne assurés en portefeuille, qui a révélé des problèmes similaires à ceux identifiés au quatrième trimestre de 2017, étant donné que certains prêts hypothécaires ont été assurés par inadvertance alors qu’ils ne respectaient pas les critères d’admissibilité de la SCHL.
La Banque Laurentienne rachètera ces autres prêts hypothécaires vendus au programme de titrisation de la SCHL, ce qui devrait lui coûter entre 125 M$ et 150 M$, a-t-elle estimé.
Finalement, la banque a entamé un examen exhaustif de l’ensemble des prêts hypothécaires de B2B Banque et des prêts hypothécaires accordés, qui devrait être achevé avant la fin de l’exercice.
La Laurentienne a estimé que le dossier des hypothèques jugées problématiques lui avait permis d’améliorer ses contrôles de la qualité et ses processus d’octroi de prêts depuis l’automne. Ces améliorations comprennent notamment la séparation des tâches claire, de la formation supplémentaire et une meilleure supervision.