Dans le cadre de l’assemblée des actionnaires de la Scotia, à Toronto, le chef de la direction Brian Porter a ajouté que la banque soumettait régulièrement son portefeuille de 205 milliards de dollars (G$) de prêts hypothécaires à des examens. Ces simulations de crise s’appuient sur « des critères très rigoureux », tels qu’une augmentation de 600 points de base des taux d’intérêt et un énorme bond du taux de chômage.
Un analyste de la firme de recherche Veritas a récemment exhorté les investisseurs à réduire leur exposition aux banques canadiennes avant une « accélération des pertes sur créances ». L’éminent gestionnaire de portefeuille Steve Eisman a pour sa part répété qu’il misait contre les grands prêteurs du pays, soulignant la faiblesse du secteur immobilier.
Selon M. Porter, le portefeuille de prêts hypothécaires, qui représente la plus grande catégorie d’actifs au bilan de la Scotia, est assuré à 42 % et le ratio prêt/valeur du reste de ce portefeuille se situe à environ 54 %, ce qui procure à la banque une important marge de manoeuvre.
Il a indiqué aux journalistes que, même si elle ne prédit pas de récession, la Banque Scotia, établie à Toronto, était « prête à faire face à un ralentissement » et que le prêteur était « à l’aise » avec ses niveaux de capitaux et de liquidités.
M. Porter a ajouté que, même s’il y aura toujours des observateurs avec des points de vue différents, la Banque Scotia « leur prouvera, à long terme, qu’ils ont tort ».