Les résultats du trimestre clos le 31 octobre comprenaient une charge de restructuration de 357 millions de dollars (M$) attribuable à la décision de la banque d’accélérer la mise en œuvre de ses initiatives de numérisation et de la simplification de la manière dont elle mène ses activités.
Les accélérations s’expliquent en partie par la baisse des marges de ses activités de services bancaires aux particuliers et aux entreprises aux États-Unis, en raison de la réduction des taux d’intérêt ainsi que du ralentissement attendu de la croissance économique américaine l’an prochain, ont souligné des responsables.
La Banque de Montréal n’a pas donné de détails sur les régions ou les emplois qui seront touchés par les mises à pied, mais elle comptait environ 45 513 employés à la fin octobre. Une réduction de 5 % de l’effectif suggère ainsi que 2275 emplois seraient touchés.
Le directeur financier Tom Flynn a indiqué que les initiatives d’efficacité annoncées mardi permettraient de réaliser des économies annuelles de 200 M$ pour l’exercice 2020, qui a débuté le 1er novembre, et d’environ 375 M$ d’ici le premier trimestre de 2021.
« Je m’attendrais à ce que les économies dont nous avons parlé se répercutent sur chacune de nos activités de manière assez représentative (…) à la fois par groupe d’exploitation et par région géographique », a précisé Tom Flynn aux analystes lors d’une conférence téléphonique.
Selon la répartition géographique des effectifs de la Banque de Montréal, la restructuration pourrait toucher environ 1500 emplois au Canada et 675 aux États-Unis.
La banque a également annoncé mardi qu’elle verserait désormais un dividende trimestriel de 1,06 $ par action, en hausse de 3 % par rapport au paiement du trimestre précédent.
L’institution financière a dévoilé un bénéfice de 1,78 $ par action pour son plus récent trimestre.
Le résultat était en baisse par rapport au profit de près de 1,70 G$, soit 2,58 $ par action, de la même période il y a un an. Le bénéfice de l’an dernier comprenait cependant un avantage après impôts de 203 M$ provenant d’une réévaluation d’une obligation au titre des prestations.
Sur une base ajustée, la Banque de Montréal a affiché un profit de 1,61 G$ au cours du trimestre, en hausse par rapport à 1,53 G$ au trimestre correspondant de l’exercice précédent.
Le bénéfice ajusté par action s’est élevé à 2,43 $, contre 2,32 $ il y a un an.
Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice ajusté de 2,41 $ par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.